La Pointe de Miribel en hiver



Le paysage d'hiver est décidément une discipline bien à part lorsqu'on cherche à saisir directement, sur place, l'impression du moment et les sentiments qu'on y éprouve.

Il faut faire vite. Cette année heureusement il faisait moins froid (-4 °C tout de même le jour où j'ai peint cette aquarelle) et surtout j'avais pensé à emmener mon petit tabouret trépied. Malgré ce confort relatif, il m'a paru difficile de faire une pose de plus d'une demi-heure : sans doute la montagne doit-elle de dégourdir les jambes de temps en temps, ses ombres et ses couleurs changent étonnamment vite. Le compère soleil qui était chargé des spots de scène a quant à lui baissé les bras et le projecteur trop rapidement à mon goût. Lui aussi devait avoir froid aux mains.

La lumière se réverbérant sur la neige impose le port de lunettes teintées : je regardai alternativement à travers et au-dessus de mes lunettes, ce qui faisait varier constamment les couleurs du paysage et de l'aquarelle.

Le papier semblait ne jamais sécher, malgré le petit vent dont j'avais su si mal m'abriter. Parfois certaines taches d'eau colorée semblaient geler.

Malgré toutes ces contraintes, le moment était magique, le sentiment de liberté total.

Je me remémorais, en souriant intérieurement, les conseils donnés dans les revues artistiques : "prenez le temps de réfléchir à la composition, aux couleurs, etc..." Prendre le temps de réfléchir ? Ce n'est pas possible ici, en tout cas ce n'est pas possible pour moi : il s'agit au contraire de saisir l'instant, d'aller au plus urgent, nécessairement laisser parler au plus vite son instinct et son coeur. 

Le résultat ? un bon moment pour moi, merci. Une aquarelle en liberté. Cela ne transparaît pas nécessairement sur le dessin. Est-ce important ?

Bonne Année 2012 - Happy new year -



et une année fertile en belles créations.
I wish for you an happy year 2012  illuminated by friendship, peace, joy and beautiful creations.

Přeji vám všem svítí do roku 2012 z přátelství, míru, radosti a krásných výtvorů.

L'église de Taverny au soleil couchant





A Taverny, l'église Notre-Dame ne se laisse pas facilement appréhender dans toute sa grandeur. J'ai tenté ici d'exprimer une part de sa complexité, profitant du soleil bas sur l'horizon qui accentuait ses formes.

Autant dans l'aquarelle de l'église en octobre l'ambiance douce et reposée était recherchée, autant cette fois je voulais montrer sa force, son arrogance presque, et sa structure qui laisse deviner les empreintes stylistiques des siècles successifs depuis le XII ème.   


C'est une aquarelle atypique. Recherchant avant tout les effets de juxtapositions et superpositions de taches de couleurs, j'essayais de m'affranchir mentalement des soucis techniques. A tort ? Avant et pendant la réalisation, j'ai regardé l'église d'Auvers de Van Gogh pour tenter d'en saisir certains des effets, mais en évitant de "copier". J'ai utilisé un format assez grand (56 x 76 cm), trop grand peut-être.

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La reproduction d'aquarelles en photo pose toujours problème. Cette fois encore, les couleurs de la photo sont surprenantes, donnant une importance exagérée à certains pigments. Ici ce sont certains jaunes, aussi bien sous lumière artificielle que naturelle.

Sous le Creux

Depuis le col du Creux, entre Miribel et Hirmentaz, on surplombe vers l'Est le petit hameau du Tour. Au loin, le regard porte vers l'autre flanc de la vallée du Risse.

Le terrain est tout en creux et bosses, l'oeil s'en amuse.  



L'abreuvoir et le tronc de sorbier : une touche de liberté

Passent parfois devant nos yeux des "paysages" étonnants que nous peinons à voir.

En juillet cette année; au petit hameau du Replan, sous la pointe de Miribel, Catherine a décidé de peindre le petit abreuvoir. Perchée sur la petite terrasse du chalet qui domine la petite place, elle a livré un travail très personnel.


Catherine : l'abreuvoir du Replan
 
Catherine avait goûté l'aquarelle au cours d'une "balade-aquarelle" d'une année précédente, lui donnant le goût du travail de peinture.

Un arbre, un sorbier des oiseleurs, nous abritait du soleil. Les lichens recouvrant son tronc y dessinaient une curieuse géographie qui me servit de prétexte à laisser courir mon pinceau et essayer très librement quelques couleurs et textures.



J'ai ressenti ce jour-là, de manière palpable, presque physique, passer un esprit de liberté à travers nos aquarelles. Rien de spectaculaire, bien loin des recherches artistiques contemporaines, mais une expérience concrète curieuse et personnelle. 

Portrait de Morgane

Morgane est la première de nos petites-filles.

Il m'est très difficile de faire le portrait de quelqu'un que je connais bien et que j'aime. Tout au long de mon travail je ne me sens pas libre, je m'inquiète de la manière dont le modèle regardera son image. Quelle sera sa réaction ? Se reconnaitra-t-il ? Acceptera-t-il l'interprétation ?
J'avais déjà ressenti cette gène en travaillant aux portraits de Perrine, de Clémence et de Mamy. Difficile de se détacher du sujet, de chercher de nouvelles émotions au-delà de nos sentiments.

Cependant à chaque fois j'y mets tout mon coeur et plus encore. Bon anniversaire Morgane !

 
 



Couleurs d'automne sur l'Oise à l'Isle-Adam

Le dernier jour d'octobre est resté particulièrement doux et ensoleillé.
Comment ne pas en profiter pour tenter de saisir les magnifiques couleurs des arbres ?

Depuis l'Isle-Adam un chemin pédestre longe l'Oise vers Mours, vers l'Est. Il faut marcher assez longtemps pour atteindre des emplacements où la vue sur la rivière se dégage et où l'on peut s'installer pour peindre.

L'eau était tranquille, le vent léger entraînait des milliers de feuilles ocrées sur l'Oise. Elles y formaient curieusement de longs rubans oscillant lentement au rythme de la rivière endormie. Par moments le vent se calmait complètement et l'Oise, redevenant un miroir presque parfait, posait pour moi. Les feuillages et l'eau présentaient sans broncher leur palette de couleurs chaudes. Tout était simple.





Puis une péniche est passée, l'eau s'est réveillée. Brusquement j'ai repris conscience. J'avais mal aux pieds, j'avais un peu froid. Le papier aussi, sans doute, car il ne séchait plus. Le soleil se couchait une heure plus tôt ce jour-là, alors le papier et moi avons décidé d'interrompre le jeu, et de le reprendre le soir à la maison.

La nuit suivante j'ai rêvé de couleurs d'automne.

Dans les mois qui viennent il sera difficile de sortir pour aller peindre sur le motif.

Le blog Aquarelle-liberté a un an : le bébé commence à marcher

Le premier message de ce blog a été publié il y a un an, le 31 octobre 2010.
Pour fêter ensemble cet anniversaire, je vous offre un petit tour dans mes archives secrètes (chut !) : l'aquarelle qui suit date de l'été 1986, elle a été peinte dans les Hautes-Alpes, au-dessus du lac de Serre-Ponçon.

Sans notion aucune de ce qu'est l'aquarelle, je voulais juste essayer. C'était ma première aquarelle.



J'ai trouvé ce jour-là du plaisir. Un autre plaisir maintenant est de le partager avec vous.

Eglise de Taverny

Taverny possède une très belle église dont les parties les plus anciennes datent, je crois, du XIII ème siècle. C'est un beau sujet d'aquarelle. Beaucoup de mes balades en forêt de Montmorency y font étape et je cherche souvent à la photographier.

Malheureusement il est très difficile de trouver un "bon" point de vue pour en rendre compte de manière assez globale, qu'il s'agisse de l'intérieur ou de l'extérieur.

Alors, en attendant de trouver la bonne manière de s'y prendre, voici une petite étude rapide de ce que l'on peut voir en sortant du cimetière. Encore ai-je du "supprimer" des panneaux forts inesthétiques. Pourquoi faut-il que les services municipaux tabernaciens ou autres détériorent assez systématiquement les points de vue intéressants ? 


Pinceaux naturels ou synthétiques ?

Ce blog n'est pas destiné à aborder les sujets techniques qui font déjà l'objet de nombreuses publications, mais certains points habituellement passés sous silence méritent qu'on s'y attarde un peu.
A tous les débutants qui fréquentent les balades-aquarelle à Onnion j'explique que nous utilisons surtout des pinceaux à lavis en "petits-gris". Les petits-gris sont des écureuils d'Asie (il s'agit de plusieurs espèces), on utilise les poils de leur queue parce que ceux-ci retiennent très facilement l'eau, grâce à la forme des écailles microscopiques formant la gaine des poils. En réalité les fabricants mêlent souvent les poils d'écureuils avec ceux d'autres espèces animales (mustélidés, chèvres, poneys ...) et même parfois avec quelques fibres synthétiques.
D'autres pinceaux d'origine animale sont utilisés pour l'aquarelle. Les plus renommés sont en martre, et particulièrement en martre rouge Kolinski, qui retiennent fortement l'eau et qui sont plus nerveux que les petits-gris. On les utilise aussi pour l'huile, la gouache, l'acrylique. Là encore, ce qui est vendu sous le vocable de Martre cache des mélanges divers : des mustélidés tels que belettes, fouines ... mais aussi d'autres genres.
Où est le problème ? En fait il y en a plusieurs.

D'abord un "simple" problème d'information des consommateurs que nous sommes : sous diverses appellations "on" nous vend n'importe quoi. La qualité n'est pas suivie : cela s'explique par le fait que par nature (!) les poils des animaux sont forcément tous différents, et même s'ils sont triés avec soin, le fabricant ne peut pas les certifier. De plus, beaucoup de pinceaux sont montés à la main, il y a donc forcément des différences. Malheureusement, des fournisseurs en profitent pour refiler des marchandises qui ne correspondent pas à ce que l'artiste en attend. J'ai pu vérifier que le prix n'est pas toujours gage de bonne qualité, même pour des marques réputées sérieuses. Quand on paye un pinceau plusieurs dizaines d'euros on devrait pouvoir espérer qu'il ne s'effiloche pas dès les premières oeuvres.

Le deuxième problème, qui n'est pas second, m'a été soulevé par des vacanciers aquarellistes cet été aux Chavannes.
Les animaux qui "prêtent" leurs poils pour les artistes sont pour la plupart des animaux que l'on dit sauvages. Souvent sibériens, ils sont chassés avec des méthodes qui sont, elles, réellement sauvages : collets, pièges à griffes et à pinces, etc. Les animaux sont généralement tués pour leurs fourrures ; les poils servant à faire des pinceaux en sont un sous-produit. Il existe aussi des élevages : fouines,  belettes, hermines, visons etc.
Notre confort de peintre est donc obtenu au prix de la mort d'animaux.
Est-ce acceptable ? Chacun juge en conscience. 
Certains ne voient aucune objection.
D'autres pensent que rien ne peut justifier de tuer des animaux.
D'autres enfin estiment qu'on ne peut accepter que si on ne peut pas faire autrement, et qu'en tout cas on doit éviter les mises à mort qui font souffrir inutilement.

Ce message n'a pas pour but de vous dire ce qu'il faut penser, juste de vous donner de l'information sur ce sujet. Cette information d'ailleurs mériterait d'être vérifiée : je n'ai pas les moyens de le faire ; j'ai juste croisé des sources, essentiellement sur internet, mais ça ne suffit pas à valider complètement l'information.

Pour compléter : peut-on se passer des pinceaux d'origine animale ?

Il existe des pinceaux synthétiques. Ceux que j'ai personnellement utilisés ne m'ont pas convaincu, mais il faut dire que c'étaient des pinceaux très bon marché. Il existe des pinceaux synthétiques très sophistiqués, vous pouvez même en faire fabriquer sur mesure. Voir par exemple : http://www.rosemaryandco.com/  que Liz nous a recommandé.

Ce blog recevra vos résultats de tests et vos commentaires avec plaisir.

Pour vous donner aussi à voir, voici une aquarelle très simple de cet été.





L'âge mûr de l'eau : l'Oise à Auvers

Après sa naissance dans les sources de montagne, l'eau passe sa prime jeunesse a dévaler les pentes. Puis elle se calme progressivement, à mesure qu'elle passe de torrent en rivière, de rivière en fleuve.

L'Oise lorsqu'elle arrive devant Auvers, est à l'âge mûr.

Elle parait paisible, accommodante, recueillant avec plaisir toute la belle lumière qui filtre à travers les rideaux de peupliers. Pour autant elle ne se laisse guère plus apprivoiser par mon pinceau que le Risse, petit torrent de montagne. Elle peut être aussi changeante que lui, joueuse, mystérieuse. Je sais maintenant qu'il me faudra patience et efforts renouvelés pour apprendre à la connaître un peu, et saisir ses mimiques et son caractère.


L'eau n'est pas sage

L'eau naît dans la montagne. Elle y coure, saute, batifole, joue, dégringole allègrement les pentes. Elle est changeante et vive, et se pare de toutes les couleurs. Elle chante, et s'amuse à nous surprendre. Elle prend la pose et nous lance oeillades lumineuses appuyées que je prends pour invitations à l'observer, la photographier, la peindre. Mais la drôlesse se joue de nous et tout en feignant de garder la pose, trouve plaisir à se métamorphoser en permanence !
L'eau du torrent m'hypnotise. J'apprends progressivement à esquiver ses pièges, à faire semblant de m'intéresser à elle tout en clignant de l'oeil vers les éclats de lumière pour répondre à leurs signaux. Non ce n'est plus l'eau que j'essaye d'apprivoiser, c'est la lumière qu'elle transporte et magnifie.

 
 

Parfois au pied d'un barrage l'eau se love en lac et s'endort, transformée en miroir sage. La voici telle que je croyais qu'elle s'offrait à nous au lac Vallon.

Avec Christine, Jean-Mathieu et Adrien, tous les trois quasi débutants, nous nous étions installés face aux rochers de la Mottaz.  

Le lac n'était plus que miroir. A ce moment, plus rien ne bouge ; l'image devient éternelle.
Jean-Mathieu
 
Puis un souffle ténu est venu caresser la surface de l'eau. Nous ne le sentions pas, mais si faible était-il le miroir se troublait.
Toujours endormie, l'eau était maintenant parcourue de légers frissons. Des taches de couleurs se formaient, se déplaçaient, s'effaçaient plus vite que nos pinceaux pouvaient les suivre.
 


Adrien

 Même endormie, l'eau n'est pas sage.

Christine
Marc

Les petits lutins de la prairie

La balade-aquarelle nous avait menée ce jour-là à la Tornerie, sur le plateau de Plaine-Joux. Nous étions six, dont trois débutantes.

Là les sujets ne manquent pas : paysages, chalets, rochers, animaux, arbres particuliers ...

Emma a choisi de s'asseoir en haut de l'Alpage.  Face aux grandes herbes qui brillaient au soleil, elle a exprimé ce qu'elle en voyait. Elle les a observées, a jeté ses impressions colorées sur la feuille, puis s'est laissée guider par ses sentiments, jusqu'à la rêverie poétique, peuplée de malicieux petits lutins qu'elle a su apercevoir ...

L'oeil ne participe finalement qu'assez peu à la vision. Nous voyons surtout ce que nous connaissons déjà. Aussi, j'aime les esprits libres, qui regardent le monde à leur manière, et n'hésitent pas à partager leurs sensations : ils nous montrent des facettes insoupçonnées de ce qui nous entoure et que nous n'avons pas su voir, ils nous apprennent à les connaître afin que, sachant qu'elles existent, nous sachions dorénavant les re-connaître.



Sérénité sous le Col du Creux

Je suis revenu me poser sous le col du Creux, seul dans le grand champ qui domine le petit hameau du Tour, à l'endroit où j'avais accompagné quelques vacanciers aquarellistes quelques jours auparavant. 

C'est la fin août 2009, les ombres s'allongent. La lumière joue à travers branches et troncs des sorbiers des oiseaux, déjà joliment ornés de leurs grappes orangées et rouges. C'est à la fois grand et calme. On sent que la nature doucement prépare l'automne.

Un homme est arrivé loin derrière moi. Il porte barbe et longs cheveux blancs, et de vieux bleus de travail de la terre. On dirait qu'il n'ose pas s'approcher, bien que je sois chez lui, dans son champ. A mon invite il regarde, compare au panorama original, hoche la tête, me parle de l'exposition annuelle des artistes d'Onnion. Il apprécie mon travail même s'il conteste quelques couleurs, et je ne crois pas qu'il s'agisse d'une simple politesse. Je suis particulièrement sensible à l'intérêt qu'il porte à mon dessin.

Je ne terminerai cette aquarelle que bien des mois après. Je n'aurai pas retiré la gomme à réserver, qui laissera quelques séquelles, j'aurai raté l'effet de contre-jour dans les sorbiers, et la composition ne sera finalement pas très réussie. Qu'importe : je conserve dans ma mémoire sans savoir où la classer, l'impression si pleine de sérénité de ce lieu à ces instants.


Les rochers des Fangles

Il n'est pas facile de savoir s'arrêter à temps.

La route qui descend d'Ajon à Mégevette est une source inépuisable de sujets, particulièrement dans les environs des Fangles.
C'est en quelque sorte le berceau de mes aquarelles. Ne connaissant rien à cette technique, je venais là, seul avec mon papier, mes couleurs, mes pinceaux et ma naïve espérance d'y apprivoiser la lumière. Ces tenaces expériences m'ont au moins permis de bien connaître les lieux.

Cette année j'y ai amené Michel, avec la ferme intention de peindre des rochers. Nous nous sommes installés à peu près au même endroit et nous avons peint de concert. Voici ce que j'ai produit.



Michel a découvert l'aquarelle il y a deux ans, dans les balades-aquarelles à Onnion. Fin connaisseur des règles de la perspectives et analyste des effets visuels, il dessine de manière très structurée et précise. Je lui avais proposé ce sujet pour nous obliger à une composition plus libérée. Très rapidement il avait saisi la sculpture des rochers, en deux couleurs. Tout était dit.

Malheureusement nous n'avons ni osé dire "stop", ni eu le réflexe de photographier son oeuvre à cet instant. Il a créé une composition très intéressante, juste à bien des égards. Mais  le désir de perfectionner l'oeuvre nous fait trop souvent perdre spontanéité et légèreté.

Pourquoi faut-il donc que ce soit le soleil, en courant dans le ciel, qui nous oblige à lâcher prise ?


Technique du grattage pour une autre cascade

Toujours au pied du Pont de la Tourne, je me suis attaqué à la petite cascade qui termine le petit plan d'eau, histoire d'essayer la technique du grattage pour rendre les éclats de lumière dans l'eau.
J'ai utilisé un papier lourd (450 g/m2) qui ne m'a jamais bien réussi.



Je ne suis pas vraiment convaincu du résultat. Je reconnais cependant que le grattage peut être une solution bien utile, l'effet obtenu est assez différent de celui de la gomme à réserver.

Les gorges du Risse sous le pont de la Tourne

Sous le Pont de la Tourne à Onnion, le Risse a creusé une gorge étroite qui finit en cascade. Le paysage est tout en hauteur, magnifique.

Le voici vu par Michel


 Par Catherine


 Par Liz


Et par moi-même. Fénéant, j'ai focalisé sur le bas de la gorge, ignorant le pont. Une autre fois peut-être ?


Voici enfin une photo du site. Ou plutôt un montage créé à partir de deux photos. En effet, même avec un objectif de 18 mm il n'est pas possible d'embrasser dans une seule photo le pont, la gorge et l'eau qui s'étend devant la cascade.

Remarquez le reflet déformé du pont. Voyez comme l'eau est une artiste créative. !


Eaux vives, regards croisés

Au bord du Risse, j'étais assis quasiment au même endroit que JM.. Le message précédent présente sa représentation d'une petite cascade dans l'eau. 

J'ai peint à peu près le même sujet, au même moment. Nos visions sont -fort heureusement- différentes. J'ai voulu saisir rapidement une lumière et des couleurs fugitives, et poser la complexité de toutes ces pierres qui jouent dans l'eau.

JM a su simplifier, structurer, aller à l'essentiel, adoucir. Avec patience, il n'a représenté que les pierres "importantes" c'est-à-dire celles qui provoquaient une petite chute de niveau, elles formaient une courbe.

J'aime ces moments forts où j'apprends beaucoup des "débutants". Merci JM, à toi et beaucoup de ceux que j'ai accompagné.



Eaux vives, nouveaux regards

L'eau d'un torrent est un sujet difficile à peindre.
Voici comment JM a rendu le mouvement d'une petite cascade sur le Risse.




JM est un quasi débutant en aquarelle, il a un regard très personnel.

Je l'avais emmené près de la vieille scierie de Mégevette. Pour choisir un coin assez lumineux et confortable, nous avons longuement longé la rive en nous battant sauvagement contre les arbustes, les hautes herbes et les grandes feuilles (d'adénostyles ?) détrempées. Puis nous nous sommes enfin installés sur une pierre presque plate, en marge d'une minuscule plage, cernés par la terrible jungle. Nous étions deux, un troisième n'aurait pas pu tenir.

J'ai voulu m'éloigner de quelques mètres pour prendre du champ et photographier JM en pleine action de peinture... Là j'ai découvert qu'un bon chemin arrivait tout près de cet endroit que nous avions cru inaccessible !




Lise aussi est une débutante, elle venait de découvrir l'aquarelle. Elle a choisi une cascade près du pont Piccot qu'elle a interprétée ainsi.


Lise n'était pas satisfaite de la manière dont elle avait rapidement traité les arbres, en haut. En traversant le petit ruisseau des eaux-froides elle a glissé, l'aquarelle est tombée à l'eau : Lise a trouvé que le résultat était pas mal...

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