Prague : le pont Charles, la nuit



Poursuivant mon initiation à l'acrylique j'ai travaillé un sujet dont je garde encore une impression et un sentiment très forts, à partir de photos que j'avais prises en septembre dernier. Taverny étant jumelée avec la ville de Sedlcany, en République Tchèque, j'avais eu la chance de participer à un échange artistique concernant essentiellement poteries et céramiques. L'ensemble du voyage fut une merveille d'art et d'amitié partagés.

Nous avons rapidement parcouru Prague. Le pont Charles, qui enjambe la Vltava, en est un des haut-lieu. Travaillant à partir de quelques unes des centaines de photos que nous avons prises, j'ai voulu représenter à la fois la flamboyance et les mystères de cette merveilleuse ville baroque.


D'un point de vue technique, j'ai naïvement rencontré quelques surprises et difficultés. Le mélange de couleurs mates et brillantes, par exemple, donne des résultats qui me semblent aléatoires. La photographie du résultat m'a paru très difficile, les couleurs privilégiées par la prise de vue varient selon de nombreux paramètres. La photo ci-dessus - en lumière naturelle - n'est guère fidèle, mais pour l'instant je n'ai rien de mieux à proposer.

Poses



Travail à l'atelier, sur des poses de quinze à vingt minutes.

Quelles difficultés représentent ces exercices ? On croit qu'elles seront techniques, qu'on ne saura pas "dire" ce que le sujet inspire. En réalité ce qui est vraiment difficile c'est de choisir, parmi tout ce que l'on croit devoir exprimer, les deux ou trois choses vraiment importantes, et de s'y tenir, sans encombrer le travail par des détails annexes.

Pendant des années j'ai répété à mes étudiants que pour soutenir leur mémoire ou leur thèse, il fallait choisir les deux ou trois idées importantes que l'on veut faire passer au jury qui, de toute façon, n'en retiendra pas plus en vingt minutes ! Si possible, il faudrait être capable de les exposer en une ou deux phrases seulement, preuve qu'on saurait les dégager de la gangue des détails inutiles.

Eh bien voilà, réaliser une aquarelle c'est pareil ! Presque pareil, je vous l'accorde, car l'étudiant aura eu quelques mois pour réfléchir à son sujet. L'aquarelliste, lui, découvre la pose et doit presque immédiatement déterminer  ce qu'il veut en dire. Mais ce n'est pas parce que le temps est compté qu'il ne faut pas prendre le temps d'observer et de réfléchir avant de laisser le pinceau s'exprimer. J'aimerai savoir faire.

Pour finir, une dernière pause où l'on essayait de laisser aller le pinceau.




Je suis de plus en plus convaincu que nos étudiants en ingénierie ou management gagneraient à faire du dessin ou de l'aquarelle. Nos entreprises aussi.


L'église de Taverny vue de la forêt




Un chemin part du parvis de l'église Notre-Dame et grimpe le long du cimetière de la forêt. Du fond de celui-ci la vue s'étend sur la vallée de Montmorency et la colline de Montigny à gauche, la vallée de l'Oise à droite, au loin. Autrefois située juste au bas des coteaux, la ville de Taverny s'est regroupée autour de la gare et de la rue de Paris, puis, après la dernière guerre, elle s'est progressivement étendue dans la plaine, vers Beauchamp et Montigny.

L'église domine la ville, la forêt domine l'église. Après avoir longé le cimetière, le chemin, poursuivant son ascension, mène au pied du "camp de César". Celui-ci n'a certainement jamais abrité de légions romaines, il s'agit d'un oppidum antérieur à la conquête des Gaules.

J'ai voulu restituer ici l'immensité du panorama, et comment l'église, cette coquette, ne se laisse  admirer qu'à travers une claire-voie de chênes et de châtaigners.

C'était, pour changer, un petit essai à l'acrylique. Merci aux amies qui m'ont incité à tenter ce médium.

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