Bonne Année 2013



Je vous souhaite la force et le plaisir de la création personnelle.
La joie de partager vos oeuvres,
de faire de belles rencontres,
de vous sentir progresser.

Expo 2 : l'expo du marché de Taverny



Après l'exposition du Caravage, dans la même ville de Taverny, une exposition dans un style radicalement différent. Après l'académisme, c'est au contraire une manifestation très surprenante qui a eu lieu les 15 et 16 décembre.
Voyez la galerie : la place du marché.
L'expo du marché de Taverny a lieu tous les trimestres, pendant le marché. Habituellement celui-ci se tient le dimanche matin, et les artistes exposent devant les fruits et légumes, tout à côté du "bar du marché". C'est pratique pour les artistes qui aiment la convivialité du lieu.
Le week-end dernier, le marché durait deux jours, et tous les emplacements étaient occupés dans le marché couvert. Qu'à cela ne tienne, nous étions sur la place, devant le manège pour les enfants, à côté des marchandes de pralinés et friandises.
Ces expos du marché ont une organisation assez simple : les artistes qui le souhaitent, amateurs ou non, viennent accrocher leurs oeuvres librement. Il n'y a aucune sélection. Ils exposent pour se faire connaître, connaître ce qu'en pense le public, vendre parfois ou simplement rencontrer d'autres artistes.
C'est une exposition vraiment libre. Pas de sélection, pas de thème, chacun vient accrocher ses oeuvres comme il l'entend devant un public qui n'est a priori pas celui des salons. Tout le contraire de l'expo académique. Est-ce pour autant dénué d'intérêt artistique ? Certainement pas : le public du marché semble en effet moins hypocrite que celui des salons. Il exprime ses préférences, ses attentes et ses incompréhensions sans concession. Les artistes qui se risquent à exposer sont plus nombreux qu'on pourrait le croire. Il y a quelques habitués, des professionnels, des amateurs travaillant régulièrement à l'Atelier Municipal  ou à la Maison des Loisirs et de la Culture de Taverny, et aussi quelques isolés qui trouve là un espace public où ils peuvent enfin échanger, comparer, évaluer leur travail, trouver de nouvelles idées, se redonner du courage et de la motivation.

Les initiatives autour des Arts Plastiques sont très diverses à Taverny -certainement comme ailleurs. Elles s'exercent à tous les niveaux : municipal, associatif, le plus souvent individuel. Professionnel comme amateur. Les citoyens s'y impliquent de manière individuelle ou collective, ils ne sont pas que consommateurs d'une culture prête à penser. Ils osent chercher, créer, faire preuve de personnalité. Il est encourageant  de constater combien ils sont nombreux à s'exprimer ainsi, même si c'est dans la sphère privée.

J'observe que ces activités sont souvent étiquetées, rangées dans deux cases bien distinctes. D'une part "l'action culturelle" pour le très officiel et professionnel Salon des Arts, les travaux de l'Atelier Municipal ou de la Maison des Loisirs et de la Culture. D'autre part "les loisirs créatifs" lorsqu'ils sont proches de la sphère privée. Cependant, dès lors que ceux-ci font l'objet de publication ou d'échanges, ils participent aussi à la "mise en culture" de la société.

Expo 1 : Caravage à l'atelier municipal



Au Centre Culturel de Taverny vient de se terminer l'exposition des travaux des élèves de l'atelier municipal d'Arts Plastiques "Nous, Caravage".
 
A côté de copies de fragments d'oeuvres du maître du clair-obscur, on pouvait voir des travaux originaux et intéressants d'enfants ou d'ados qui leur avaient permis de saisir certaines clés de lecture de Caravage, par exemple illustrant le cheminement des couleurs dans les oeuvres. Quelques adultes, dont moi-même ont aussi commis des natures mortes "dans l'esprit du Caravage". Par exemple celle ci-dessus.
 
C'est du classique, très instructif et formateur. Je regrette pour ma part de n'avoir pas pris le temps de peaufiner davantage ce travail.
 
J'ai produit aussi ce qui suit : la copie des visages de Judith  décapitant Holopherne et sa servante qui l'assiste. L'exercice m'a fait découvrir la  technique de la craie conté, et surtout m'a obligé à regarder plus en détail la manière du Caravage. Le visage de Judith est un monument d'ambiguïtés, où la douceur cotoie l'horreur.

Cette expo comportait des travaux superbes, elle aurait certainement mérité que les Tabernaciens en soient mieux informés.

Pour ma part, je souhaite que l'Atelier Municipal ne soit pas seulement une école d'apprentissage de techniques pour quelques uns, mais qu'il puisse davantage s'attacher à ce qu'un plus grand nombre trouve le goût et la force de s'exprimer.
 

Une semaine d'aquarelle en montagne, ça vous tente ?

Pour Juillet aout 2018 : rencontre et partage aquarelle

semaine du 14 au 21 juillet - attention, il y a déjà beaucoup d'inscrits

semaine du 18 au 25 aout.





Renseignements :
 marc.desreumaux@orange.fr 
ou leschavannes@leschavannes.fr ou 04 50 35 71 71



Le lac de Petetoz



C'est une belle balade qui part du village de La Chèvrerie  à 1100m d'altitude, sur la commune de Bellevaux. Le chemin presque carrossable longe le Brevon sur sa rive droite, nous amenant d'abord aux Favières : un petit abreuvoir, deux ou trois chalets et surtout une vue magnifique sur le Roc d'Enfer et la Pointe de Chalune. Ah ! si l'on avait la journée devant nous, on y grimperait bien. Mais l'après-midi est déjà bien entamée. On prendra plutôt le sentier qui mène aux sources du Brevon, après avoir traversé une forêt fantastique, où des arbres multi-centenaires évoquent par leurs formes extravagantes des dragons maléfiques. Le lac de Pétetoz est encore un peu plus haut, sous les froides falaises de Chalune. On y accède par un dernier petit raidillon où les pieds - et les mains - s'agrippent aux puissantes et tortueuses racines des épicéas.
 
Vers 1400 m enfin le lac est là. L'endroit est sombre, fantasmagorique. Quelques rayons de soleil jaillissent encore des vieux épicéas qui grimpent jusqu'à Chalune et viennent illuminer les algues jaunes quasi fluo qui ont envahi presque toute la surface noire de l'eau.
 
Le sol des rives est fait d'une espèce d'éponge où chaque pas fait remonter l'eau autour de la chaussure. On s'assoit sur un vieux tronc en se contentant d'un confort spartiate, et on sort pinceaux et couleurs du sac à dos. Il faut faire vite pour les jeter sur le papier : la lumière diminue très vite. En quelques dizaines de minutes, le soleil n'éclairera plus que les sommets des sombres épicéas devant nous, et les grandes falaises déchiquetées de Chalune. Saisir l'instant, la grandeur et la solitude du lieu, la lumière qui s'en va. Prendre quelques photos, qui témoigneront que l'on n'a pas rêvé, que cette eau était bien jaune et noire, et les arbres bleus, que la falaise était si haute et que la pointe pourtant semblait à portée de main.  
 
Inutile de tenter de sécher l'aquarelle au soleil, il fait déjà presque trop frais. Il faut la tamponner au mouchoir en papier, tant pis. Le lieu mérite bien mieux, il faudrait pouvoir l'apprivoiser, le laisser se raconter, prendre le temps de composer sur un grand format, travailler les rais de lumière... Mais la loi du genre c'est qu'il faut se contenter de quelques taches, et déjà se remettre en route : encore un beau raidillon, 150 m de dénivelé pour sortir de l'entonnoir du lac par le haut. Puis un très joli sentier mène aux alpages et chalets de Pétetoz, où l'on retrouve le chemin qui redescend de Chalune. On le suit un temps puis on coupera dans la forêt : la pente se fera raide, la descente assez rapide.
 
Ces quelques coups de pinceaux sur une feuille de papier me parlent. Ils me racontent toute la randonnée. Mais que disent-ils à celui qui ne l'a pas vécue ?
 
 

Au sommet du Mont Billat


L'après-midi était déjà bien entamée lorsque nous avons commencé l'ascension. Une pente raide,  régulière, mis à part l'arrivée sur la crête, un peu aérienne mais en pente plus douce.
 
Le sommet nous a offert le magnifique panorama à 360 °. Jamais nous ne l'avions vu avec autant de détails. L'air cette fois était d'une extrême transparence. Grâce à l'heure un peu tardive, les ombres commençaient à s'allonger joliment.
 
J'ai tiré du sac aquarelles et pinceaux, et j'ai juste tenté de jeter sur le papier l'impression que me donnait la vue sur la crête d'arrivée. Derrière elle brume légère envahissait doucement la vallée du Brevon. La montagne d'Hirmentaz s'imposait au regard mais s'estompait peu à peu. Au loin, très loin, s'égrénait un chapelet de nuages qui déjà bourgeonnaient par endroit.
 
L'aquarelle était loin d'être sèche quand il a fallu se remettre en route. La descente a été ponctuée de très nombreux arrêts photos.
 
La montagne parfois nous offre des images d'une sacrée beauté, dont nous ne saisissons que quelques miettes éparpillées que nous prenons pour autant d'élégantes invitations.


Vallée du Brevon. Bellevaux. Mont Billat.

Bellevaux, dans la vallée du Brevon. Au milieu : le Mont Billat
Pour aller de Saint Jeoire à Thonon, la route un long moment suit la vallée du Brevon, un joli torrent du Chablais, en Haute-Savoie. C'est d'un coup que l'on y découvre le large panorama où trône le beau village de Bellevaux.  Magnifique.
 
Problèmes d'accès pour l'aquarelliste : il faut laisser la voiture assez loin, et les endroits qui offrent une vue bien composée sont peu accessibles, et à tout le moins très peu confortables, pentus, peu abrités, humides. Que dis-je pentus : carrément boueux, le trépied n'y est d'aucune utilité tellement il s'y enfonce vite. Mais le paysage en vaut la peine.
 
Au loin, bien en face de nous, le Mont Billat nous défie du haut de ses pentes biscornues. Une superbe ascension. Promis : je vous montrerai une aquarelle réalisée à son sommet.

Petite cascade sur le Risse



A cet endroit, un peu en aval du pont Piccot, la chute n'est pas bien haute, soixante à quatre-vingt centimètres tout au plus. Mais à y bien regarder une petite chute est beaucoup plus dynamique et changeante qu'une grande cascade.
Dans une grande cascade, comme celles que l'on admire dans le cirque du Fer-à-Cheval à Sixt, vous pouvez suivre des yeux les paquets d'eau depuis leur envol jusqu'à leur arrivée, tout en bas : le temps de chute est long. Plus la cascade est haute, plus elle semble paresseuse.
Dans une petite cascade, rien de tel : on ne peut guère suivre le mouvement de l'eau. A chaque instant les mouvements sont différents. Il n'y a que des scintillements, des couleurs fugitives, des impressions si fugaces qu'on se demande si on ne les a pas rêvées. On ne peut pas peindre ce que l'on voit tant les images changent, et pourtant il faut longtemps les observer pour tenter de saisir ce qu'elles ont à nous dire.
 

L'eau était fâchée


La chaleur nous suffoquait. Nous étions huit, beaucoup allaient découvrir l'aquarelle.
 
Malgré la difficulté des sujets, nous avons décidé de nous rendre au bord du Risse. Il n'y avait pas beaucoup de chemin à faire, et là nous pourrions à coup sûr nous abriter du soleil et goûter la relative fraîcheur que l'eau vive apporte.
 
En sautant de rocher en rocher, je passais de l'une à l'autre en donnant des conseils. Il y a eu de belles productions, par exemple celle de Maud.
 
Un moment, plus attirées par l'eau fraîche que par l'eau colorée, deux des aquarellistes potentielles me mirent au défi. Nous étions au pied d'une jolie petite cascade, il me fallait très rapidement croquer l'atmosphère, un brin tendue.

L'aquarelle de Maud




Au bord du Risse, petit torrent qui traverse Onnion, en Haute-Savoie, Maud  a participé à une balade-aquarelle cet été. 
Nous étions huit. Plusieurs, comme Maud, n'avaient jamais fait d'aquarelle. Comme elle redoutait de prendre les pinceaux, elle a d'abord composé son dessin avec des crayons aquarelle.

Une belle création, où les cascades tumultueuses du Risse sont idéalement remplacées par une eau calme, et où le fouillis de la végétation est devenu très ordonné. Le paysage n'est plus qu'un prétexte à la représentation de l'image intérieure.

Encore un bon exemple (il y en eut plusieurs ce jour-là) de ce que les gens ont du talent, naturellement. Libre, face-à-face avec la nature celui-ci se révèle plus facilement qu'à travers les formations techniques conventionnelles à l'atelier.

Plaine-Joux et Pointe de Miribel, l'espace d'un instant.



La Pointe de Miribel est le point culminant de Plaine-Joux, au-dessus d'Onnion. Blanche, bleue et grise sous la neige, verte au début juillet. Cette fois, vers la fin août de cette année, elle est plutôt roussie, brulée par le soleil. Combien de fois l'ai-je gravie ? Combien de fois l'ai-je peinte, été comme hiver ? Elle ne me lasse pas, elle continue de m'enchanter.
 
Je lui ai pourtant consacré peu de temps cet été pour lui tirer le portrait à l'aquarelle. Tout juste deux ou trois dizaines de minutes, volées à Christine, Véronique et Alain pendant que je les accompagnais en leur balade-aquarelle. J'espère que ni eux, ni la Miribel ne m'en voudront.
 
 

La Virée Folks : suite


Daniel est le violonneux, Clément le "guitareux"


Mais Daniel manie aussi la guitare basse, ou les cuillères en bois.
Tous les deux ne font pas que chanter, ils animent de manière très simple.


Clément parcourt le monde avec sa guitare et sa casquette. Il compose aussi de fort belles chansons, des chansons fortes.

Pour les écouter :
www.myspace.com/danielcaron  et  www.myspace.com/clementratelle

Instantanés : Daniel et Clément


 
Daniel et Clément sont deux musiciens chanteurs canadiens : la Virée Folks, pleine de verve et de drôlerie, d'humanité et de poésie.
 


 
Pas question de leur demander de tenir la pose pendant leur concert ! Or ils sautent, dansent, gesticulent ...
 


Tenter de saisir au vol quelques gestes, quelques attitudes, c'est tout ce que j'ai pu faire.
Voici quelques uns des dessins obtenus.



Par moment, obnubilé par leur gestuelle, je peignais sans regarder ma feuille de papier.

Plusieurs fois j'ai failli tremper mon pinceau dans ma verveine du soir.

Ils sont merveilleux et sympas, chapeau les artistes !

Alpage à Plaine-Joux. Retrouvaille.



Les balades-aquarelles venaient de reprendre, début Juillet. Malgré le soleil éblouissant il faisait frais. La recherche d'un confort minimum mi-soleil mi-ombre nous a conduit dans cet alpage, tout simple. Les cloches des vaches carillonnaient sans cesse. Tout en donnant les explications de base à la débutante que j'accompagnais, j'ai pu consacrer un peu de temps à dégourdir mes doigts et mes pinceaux, rapidement.
Chaque fois que je reprends les pinceaux après une trop longue période d'interruption, je suis surpris de ma gaucherie. Cependant, même si le résultat n'est pas très satisfaisant, je retrouve le plaisir de regarder la montagne dans les yeux, et cette espèce de tranquille exaltation qui vient lorsqu'elle me dit deux ou trois choses d'elle que je tente alors d'exprimer en  couleurs.

Balade Aquarelle au cirque du Fer à Cheval à Sixt.


Eddy, regardant ma représentation de la cascade de la gouille verte, demande si je me tourne vers l'abstraction. Est-ce parce que la composition est insolite ? que le "sujet" n'est pas assez explicite, peut-être pas assez conventionnel ? La nature nous offre souvent des vues surprenantes que nous savons mal observer et que nous n'osons que bien peu représenter.

Voici une photo de la gouille verte : la nature s'offre ainsi, nous essayons d'en percevoir des formes, des couleurs et des lumières qui, ainsi assemblées, évoquent en nous des émotions.  Nous essayons d'en saisir une part, d'en forger une image mentale ou matérialisée : à proprement parlé une abstraction, même si la photo ou le dessin semblent "fidèles".




Autre exemple : du pied de cette cascade de la Gouille Verte, on observe, sur le flanc opposé de la Combe, la cascade du Violon qui descend du glacier du Prazon. La lumière du matin illumine les alpages du Prazon (qui étaient encore dangereusement exploités il y a environ un siècle !). Leur belle couleur verte, presque fluo, alterne avec le sombre d'impressionnantes falaises. Les cascades dévalent et coupent ces zébrures.

Comment peut-on rendre compte, sur un si petit morceau de papier, de l'immensité de la montagne qui nous domine si fortement ?

 

Balade Aquarelle au Cirque du Fer à cheval à Sixt. La gouille verte.


Vers le fond de la Combe, après une petite heure de marche depuis le parking, on traverse le ruisseau de la Vogeale et on arrive à la cascade de la Gouille Verte, toujours spectaculaire, même si on n'en aperçoit qu'une faible partie inférieure.

Vivement les balades aquarelle de l'été 2012 !

Chalet de l'alpage de Raty,
au pied de la Haute Pointe

Bientôt les vacances, enfin.

Chaque semaine, du 7 juillet au 25 août, le Village-Vacances Les Chavannes à Onnion organisera quatre ou cinq balades-aquarelles. Pour les vacanciers du village-vacances, bien sûr, mais aussi pour les habitants, et tous ceux qui voudraient se joindre à nous. Adultes, débutants ou confirmés. Le matériel est fourni contre participation aux frais de 5 euros.

Les balades-aquarelles sont avant tout des moments de détente, de contemplation et de bien-être, très conviviaux. Nous vous y accompagnerons avec beaucoup de plaisir.

Renseignements à l'accueil des Chavannes : 04 50 35 71 71.

Erratum concernant le "camp de césar" à Taverny

Commentant l'Eglise de Taverny vue depuis la forêt, j'ai indiqué que celle-ci était dominée par un oppidum celte. Les fouilles qui ont été effectuées ces deux ou trois dernières années ont conduit à dater l'enceinte du site de la fin de l'âge du bronze, environ 900 ans avant JC. L'enceinte était quadrangulaire, constituée essentiellement d'une levée de terre s'appuyant sur un mur de pierres, précédée d'un fossé. Elle a été endommagée et reconstruite un siècle plus tard environ. Bien plus tard les gaulois l'utilisèrent comme carrière. Ils édifièrent une construction carrée à l'intérieur de l'enceinte.
Le tout forme donc les plus anciennes fortifications connues en Ile-de-France encore visibles. Passé et présent se rejoignent ici, une partie du terrain étant encore ... militaire.

Sculpture sur bois

Il y a 40 ans environ, travaillant sur le site de l'ancienne usine à gaz de Clichy-la-Garenne, j'y ai récupéré un morceau de poutre de chêne largement enduite de bitume et de scories qui allait être brûlé. J'en ai extrait difficilement (Dieu que ce bois est dur !) cette main gauche naïve, un symbole concret et vécu de la dureté du travail manuel.

Pourquoi ai-je dépensé mon énergie à cela ? Pour autant que je m'en souvienne, je n'avais pas d'autres buts que de tirer quelque chose de ce morceau informe, le transformer, retrouver l'usage de mes mains quand mon travail professionnel ne faisait plus appel qu'à ma tête. Le choix du "sujet" s'est imposé de lui-même.

Plusieurs problèmes techniques sont apparus, qu'il fallait résoudre au fur et à mesure. D'abord retirer la couche de bitume. Le tranchant du ciseau à bois y a gagné une large encoche, car de gros clous enfoncés dans le bois étaient cachés par le bitume. Réparer le ciseau. Couper la poutre en deux dans le sens de l'épaisseur. Improviser des outils. Chaque étape était une aventure et m'apprenait quelque chose.

Fixer solidement le morceau et puis "rentrer dedans". Taper, taper, taper encore. Dans ce bois on n'avance que petit à petit, et il faut frapper fort. Gare aux coups de maillet sur la main gauche, aux ampoules dans le creux de la main droite. Taper, mais ne se préoccuper vraiment que de la forme, qui naît d'abord dans la tête, s'y transforme progressivement au vu de ce qui émerge peu à peu du bloc de chêne, comme animée d'une vie propre. Sans cesse la forme voulue se confronte à celle qui apparaît, et qui finira par s'imposer. Enfin, quelques finitions. Une création, au sens propre. Un défouloir, une thérapie contre la vie qui nous pousse à n'être que des consommateurs.

C'est tout.

La main de bois a été accrochée quelques temps à la maison -il fallait bien justifier tous ces efforts- puis elle a passé de longues années quelques part au fond du garage. Oubliée. Au gré d'un rangement combien nécessaire elle fut regardée comme un objet intéressant, et a repris une place sur un mur. Avec je crois, un autre statut : elle est là maintenant davantage pour sa fonction d'ornement due à ce qu'elle est, et bien moins comme symbole de ce lent et passionnant processus de sa naissance et de son devenir que mes mains ont vécu.

Or, c'est ce processus de création qui m'intéresse, m'interpelle, m'attire, m'apprend, parfois m'exalte, avec tout ce qu'il comporte de questions, de difficultés, de problèmes à résoudre,  d'essais, d'erreurs et ratages, voire d'échecs définitifs, de frustrations donc, mais aussi, dans cette lutte avec moi-même, de quelques avancées, de belles surprises, de sentiment d'accomplissement, si modeste soit-il.

L'histoire est identique pour les aquarelles, même si la création y est moins physique. Encore que ... parfois ...

C'est toute cette genèse que je veux faire découvrir. Je ne peux partager le processus de création tant il est personnel, intime même. Je ne peux pas le montrer, je ne peux dévoiler qu'un résultat, figé, aride. C'est ce que je fais dans ce blog, avec la naïve intention d'inciter les lecteurs-spectateurs à s'y essayer aussi, s'y chercher et s'y découvrir, lutter, s'y accomplir un peu, changer leur statut de spectateur en celui de créateur.

Je suis certain que nous avons tous la capacité de créer, de faire de jolies choses, mais nous sommes le plus souvent enfermés dans une prison de convenances et de règles, qui placent dans une petite case les artistes créateurs référencés et dans une autre les spectateurs et clients. Les artistes professionnels nous apportent beaucoup : ils jettent sur notre monde des regards nouveaux, décalés, nous apprennent à le voir sous d'autres facettes, nous aident à nous projeter dans l'avenir. A côté d'eux nous sommes tous les créateurs du monde de demain, chacun à notre manière. Il y a ceux qui chantent, dessinent, dansent, font du théâtre, bref ceux qui pratiquent en amateurs des arts répertoriés, mais il y a aussi celles et ceux qui décorent leur logement de manière originale, qui tricotent, créent de jolis vêtements, qui imaginent et cultivent de beaux jardins fleuris, qui confectionnent des maquettes, qui cuisinent de merveilleux plats, et bien d'autres choses encore. Ces pratiques sont créatives et non seulement récréatives. Il peut se révéler plus de personnalité créatrice dans la confection d'un bouquet de fleurs du jardin que dans la peinture à l'huile, plus d'imagination dans la confection d'un repas que dans la pratique de la musique, plus d'inventivité dans la décoration de sa maison que dans la danse classique. Nous sommes entourés de gens ordinaires talentueux qui pratiquent, uniquement pour le plaisir, des activités qui, sans être forcément cataloguées comme "artistiques", illuminent des vies de tous les jours.

Derrière tous ces talents qui nous enchantent, il y a certainement du plaisir, mais il y a aussi du travail : un jour il a fallu oser se confronter à la matière, y mettre ses mains, son énergie, sa patience et son audace. L'art, aussi mineur soit-il, forge des personnalités, loin du prêt-à-porter ou du prêt-à-penser.

A Onnion, je ne trouve rien de plus beau au cours d'une balade-aquarelle que lorsque l'un ou l'autre "se lâche", tente quelque chose, avance, se découvre et se dépasse. Peu importe alors le résultat visible, l'important est dans le bout de chemin parcouru dans l'intime.

Grès émaillé : la dame en bleu


Poursuite de mes essais de grès émaillé, à l'Atelier Municipal d'Arts Plastiques de Taverny.

La terre est un matériau particulièrement sensuel : la forme jaillit directement des mains qui la pétrisse. Mais elle a son caractère et parfois ses caprices, qu'elle manifeste parfois sournoisement, à la cuisson, tout comme l'émail qui l'habille.

Techniques ancestrales qui ne cessent de se moderniser, les céramiques nécessitent semble-t-il beaucoup d'expériences et de connaissances. Mais même pour le débutant qui a encore tout à apprendre, elle offre de formidables possibilités de création.

Je suis parti d'un morceau de terre sur lequel je laissai aller mes doigts sans savoir a priori quelle forme en serait engendrée. Par moment, la terre s'anime, suggère des expressions, qui en appellent d'autres. Ici ce n'est pas une pause qui s'annonçait mais un mouvement, un geste en cours d'accomplissement. J'ai voulu garder l'impression de mouvement.

Prendre exemple sur Cézanne ...


... telle était la consigne donnée pour ce travail à l'atelier, en acrylique sur papier. C'était vers la fin 2011, un de mes premiers travaux à l'acrylique.

Curieusement, ce petit exercice m'a permis de mieux comprendre les aquarelles du Maître.

Le Tour, sous le col du Creux : composition florale.



Une autre jolie composition florale, faite dans la nature.

Le Tour sous le Creux : fleurs des champs



C'était la dernière des balades-aquarelle de l'été 2011. Nous étions cinq, dont une jolie petite fille d'un an environ, qui accompagnait ses parents. Il fallait un emplacement où elle puisse s'ébattre sans problème. Nous avons choisi un pré en partie fauché seulement. Cela nous a permis de nous assoir dans l'herbe, d'y laisser jouer la petite afin qu'elle n'accapare pas trop ses parents, et de se laisser inspirer par quelques fleurs et plantes de la fin Août qui avaient échappé à la faux. Voici le travail de Julie, la maman.

J'aime cette belle simplicité.

Amical simplement


Quelque part dans une grande boucle de la Seine se cache un havre de verdure et de calme. Là, ce qui n'était il y a quelques années qu'une friche cachant les restes d'une maison plus que centenaire est devenu, par le patient travail de ses propriétaires, un petit parc où la nature garde toute sa place, accueillant une demeure pittoresque.

Le tilleul se cache derrière le hêtre pourpre. Un méli-mélo de fleurs de jachère longe l'allée qui mène à la maison, invitant le visiteur en toute simplicité.

 Ici tout respire la liberté et l'amitié.  

Balades Aquarelles, Juillet-Aout 2012

Chaque semaine du 7 juillet au 25 août 2012, le village-club "les Chavannes" à Onnion (un centre de vacances pour les familles où chacun, quelque soit son âge, trouve des activités passionnantes) organisera des balades aquarelles, parmi de multiples autres activités.

Chaque balade dure une matinée ou une après-midi. Les balades sont variées, nous partons en groupe (pas plus de six) et chacun sur place choisit son sujet. Le matériel d'aquarelle est fourni.

Renseignements :
à l'accueil des Chavannes  leschavannes@leschavannes.fr 04 50 35 71 71
ou pour des précisions concernant les balades aquarelle et/ou le stage aquarelle (semaine du 28 juillet au 4 août) marc.desreumaux@orange.fr



Terre cuite émaillée

C'est un essai, une technique que je découvre. Très éloignée de celles de l'aquarelle, elles ont au moins un point commun : le résultat est une surprise car la matière joue sa propre partition. A l'aquarelle, c'est le mouvement et le séchage de l'eau qui, entraînant les pigments, va créer ses effets. Pour la terre émaillée, les émaux vont entrer en fusion sous l'effet de la température, ils vont couler, se mélanger, des effets chimiques vont se produire.




Le sujet : un homme encore bedonnant, torse nu, est assis. Son chapeau cache son visage, il détourne le regard. Une sébille est posée à ses pieds. Il fait la manche : il y a quelques années, il avait encore un "vrai" travail.

Photos ratées, images simplifiées





Ciel bleu, magnifique soleil, dos et pieds pas encore complètement en compote, nous voilà partis pour la Pointe de Miribel. L'appareil photo crépite mais il a de nouveau des réactions bizarres. A cause du soleil je ne peux pas vérifier le résultat sur le petit écran de contrôle.

Le soir je découvre la catastrophe : les "plus belles photos" de la semaine sont brûlées et tachées. L'appareil a certainement pris l'eau le matin et il est devenu un peu fou. J'ai failli tout mettre dans la "corbeille" virtuelle, mais je voulais au moins garder les "exif".

Plus tard, j'ai cherché à "voir" les photos que j'avais voulu prendre : j'ai joué uniquement sur la luminosité et le contraste, et parfois sur la saturation des couleurs. Et les photos se sont mises à parler : ces "mauvais traitements" ont simplifié les images et révélé des parti-pris de la composition. Ils rendent lisibles des rythmes, des structures, des éléments qui auraient été noyés peut-être dans des photos trop riches. En voici quelques exemples, d'autres suivront.

Ces photos ratées me révèlent à quel point il faudrait que j'apprenne à simplifier aussi mes aquarelles. Devrais-je pour cela laisser mon papier prendre l'eau ? ( ;-)

Le tilleul de Bernay




Depuis quelque temps déjà le tilleul de Bernay-en-Champagne se doutait de quelque chose. Le soleil de printemps a beau se monter le col comme pour faire croire à l'été, le vieil arbre garde obstinément son air triste d'hiver, comme s'il voulait que le temps fût suspendu.

Régulièrement son copain l'écureuil tente de le sortir de sa mélancolie : il saute alternativement du sapin au tilleul, du tilleul au sapin, jouant au clown équilibriste sur les petites branchettes. Entre deux pirouettes il se fige, jetant un regard interrogateur vers les volets de la maison : Mamie n'est plus là pour remercier d'un sourire la joyeuse pantomine. 

Ils sont seuls maintenant.

Les roses séchées



Moments difficiles, stress latent, continu.

Pour diminuer la pression, rassembler quelques objets. : un vase en étain un peu tordu, un bol bleu et quelques roses séchées, disposés à la hâte sur le rebord de la fenêtre. Et laisser le pinceau diriger la main et la tête, sans enjeu apparent. Se plonger dans la forme, la couleur et l'observation de la lumière, aussi mauvaise soit-elle, à tête perdue. Peu importe le résultat, c'est le geste qui compte.

Au bout d'un moment, sans savoir pourquoi ni comment, décider, avec regret, qu'il faut arrêter maintenant. Et sentir, surpris, que l'on a alors repris ses idées en main.

Petit paysage de neige.



Mercredi 7 mars. La neige a beaucoup fondu. Les pentes ont retrouvé leurs couleurs : gris-bleu des rochers, terres orangées des forêts de fayards, verts et bleus sombres des conifères contrastent violemment avec la blancheur des plaques de neige qui résistent ici ou là. Merveilleux spectacle, dont je voudrai saisir ne serait-ce qu'un brin de sa mystérieuse alchimie colorée.

Pas complètement guéri de ma folie de la veille je repars en montagne pour tenter une aquarelle.

Je me retrouve dans une petite combe. Au fond la neige est épaisse, mais sur ses flancs elle a fondu et on voit déjà apparaître le sol. Je reste à l'ombre pour ne pas rééditer l'aveuglement de la veille, mais je vise un sujet sur le versant ensoleillé, à quelques mètres.



Je veux prendre le temps de l'observation et noter sur ma feuille ce que j'en comprends.

Rapidement j'ai froid. L'eau gèle dans mes gobelets (cette fois, pas d'eau tiède !). Les couleurs n'en font qu'à leur tête. Quelques diffusions fonctionnent pas trop mal, et les retraits deviennent faisables.
De temps à autre je place le bloc de papier au soleil et au vent, à quelques mètres de mon tabouret. Vaille que vaille, cela sèche un peu.
Trois quarts d'heure à une heure plus tard  je prends le temps d'une petite virée photos, puis je plie bagage. L'aquarelle est encore humide, mais je ne peux pas la garder à la main car le terrain est trop accidenté : je suis obligé de la ranger dans le sac à dos avant qu'elle ne soit sèche. A nouveau le rabat du bloc de papier vient écraser la couleur... Après tout, ce n'est pas plus mal, peut-être.

Rentré à la maison, j'ai la surprise de découvrir sur le papier les couleurs et valeurs de ce que j'ai fait en grande partie involontairement :  elles sont plus ternes, moins contrastées que ce que je voyais sur place.

Ce n'est peut-être plus de la peinture d'aveugle, mais de borgne assurément.

Paysage de neige à Plaine-Joux



Mardi 6 mars 2012. Ce matin, grand soleil, mais le gel a formé une bonne croûte sur la neige, les raquettes n'enfoncent pas. Je décide d'aller m'installer au sommet du tertre à l'entrée de Plaine-Joux, pour un sujet simple et rapide.
Sur place, il est difficile d'installer le tabouret pliant, qui s'enfonce dans la neige jusqu'à hauteur du siège ! Avec les raquettes j'aménage rapidement une espèce de petite plate-forme de laquelle le tabouret émergera à mi-hauteur.
J'ai pris la précaution d'emmener de l'eau tiède, avec laquelle je remplis mes gobelets : mais ainsi réchauffés, ils s'enfoncent dans la neige ! Avec un peu de neige je rafraichi l'eau jusqu'à une température "raisonnable" qui maintiendra les gobelets en surface.
Pour assurer ma stabilité et garder mes pieds au sec je garde mes raquettes aux pieds, le sac à dos par dessus. Il servira de tablette à mon attirail : crayon, boîte de peinture, boîte à pinceaux, mouchoirs en papier... Mon bloc de papier est posé sur mes genoux.

Je cadre rapidement, plaçant quelques repères sur ma feuille, mais je me rends compte que je suis déjà ébloui par la réverbération du soleil sur la neige. Je dois faire des efforts pour distinguer les couleurs : plisser les yeux, regarder alternativement à travers et au-dessus de mes lunettes qui foncent à la lumière.

Je commence par le ciel, en utilisant comme à l'habitude les pigments qui sont restés sur la palette.
Je mouille le papier : l'eau gèle par endroit sur la feuille, formant des cristaux de glace qui empêchent le pigment d'atteindre le papier. Je souffle dessus pour le réchauffer et permettre ainsi la diffusion de la couleur. La combinaison de la glace et du souffle tiède provoquent de curieux effets.

Rapidement, à cause de la luminosité, je ne distingue plus les couleurs ni sur ma feuille ni sur la palette.  Le ciel sera donc de la couleur (ou des couleurs) que le hasard à placée là.
Pour le reste je pioche la couleur directement aux godets dont je connais l'emplacement dans la boîte, sans pouvoir distinguer si la couleur est la bonne.
C'est une espèce de peinture à l'aveugle.

Impossible de régler l'humidité, même au toucher : tout est froid, et d'ailleurs presque rien ne sèche. Je tamponne aux mouchoirs, j'offre la feuille au soleil. Curieusement, certains pigments semblent sécher plus rapidement que d'autres.

J'improvise, mais c'est la galère.
Après vingt minutes de bataille je plie bagages. L'aquarelle n'est pas sèche.
Je retourne à la voiture. L'aquarelle n'est toujours pas sèche.
Je retourne faire un petit tour pour prendre quelques photos, au retour l'aquarelle n'est toujours pas sèche.
Je rentre. A ma descente de voiture l'aquarelle n'est toujours pas sèche.
Tant pis, je replie dessus le rabat du bloc, qui provoquera de nouveaux effets très aléatoires.

Prague : le pont Charles, la nuit



Poursuivant mon initiation à l'acrylique j'ai travaillé un sujet dont je garde encore une impression et un sentiment très forts, à partir de photos que j'avais prises en septembre dernier. Taverny étant jumelée avec la ville de Sedlcany, en République Tchèque, j'avais eu la chance de participer à un échange artistique concernant essentiellement poteries et céramiques. L'ensemble du voyage fut une merveille d'art et d'amitié partagés.

Nous avons rapidement parcouru Prague. Le pont Charles, qui enjambe la Vltava, en est un des haut-lieu. Travaillant à partir de quelques unes des centaines de photos que nous avons prises, j'ai voulu représenter à la fois la flamboyance et les mystères de cette merveilleuse ville baroque.


D'un point de vue technique, j'ai naïvement rencontré quelques surprises et difficultés. Le mélange de couleurs mates et brillantes, par exemple, donne des résultats qui me semblent aléatoires. La photographie du résultat m'a paru très difficile, les couleurs privilégiées par la prise de vue varient selon de nombreux paramètres. La photo ci-dessus - en lumière naturelle - n'est guère fidèle, mais pour l'instant je n'ai rien de mieux à proposer.

Poses



Travail à l'atelier, sur des poses de quinze à vingt minutes.

Quelles difficultés représentent ces exercices ? On croit qu'elles seront techniques, qu'on ne saura pas "dire" ce que le sujet inspire. En réalité ce qui est vraiment difficile c'est de choisir, parmi tout ce que l'on croit devoir exprimer, les deux ou trois choses vraiment importantes, et de s'y tenir, sans encombrer le travail par des détails annexes.

Pendant des années j'ai répété à mes étudiants que pour soutenir leur mémoire ou leur thèse, il fallait choisir les deux ou trois idées importantes que l'on veut faire passer au jury qui, de toute façon, n'en retiendra pas plus en vingt minutes ! Si possible, il faudrait être capable de les exposer en une ou deux phrases seulement, preuve qu'on saurait les dégager de la gangue des détails inutiles.

Eh bien voilà, réaliser une aquarelle c'est pareil ! Presque pareil, je vous l'accorde, car l'étudiant aura eu quelques mois pour réfléchir à son sujet. L'aquarelliste, lui, découvre la pose et doit presque immédiatement déterminer  ce qu'il veut en dire. Mais ce n'est pas parce que le temps est compté qu'il ne faut pas prendre le temps d'observer et de réfléchir avant de laisser le pinceau s'exprimer. J'aimerai savoir faire.

Pour finir, une dernière pause où l'on essayait de laisser aller le pinceau.




Je suis de plus en plus convaincu que nos étudiants en ingénierie ou management gagneraient à faire du dessin ou de l'aquarelle. Nos entreprises aussi.


L'église de Taverny vue de la forêt




Un chemin part du parvis de l'église Notre-Dame et grimpe le long du cimetière de la forêt. Du fond de celui-ci la vue s'étend sur la vallée de Montmorency et la colline de Montigny à gauche, la vallée de l'Oise à droite, au loin. Autrefois située juste au bas des coteaux, la ville de Taverny s'est regroupée autour de la gare et de la rue de Paris, puis, après la dernière guerre, elle s'est progressivement étendue dans la plaine, vers Beauchamp et Montigny.

L'église domine la ville, la forêt domine l'église. Après avoir longé le cimetière, le chemin, poursuivant son ascension, mène au pied du "camp de César". Celui-ci n'a certainement jamais abrité de légions romaines, il s'agit d'un oppidum antérieur à la conquête des Gaules.

J'ai voulu restituer ici l'immensité du panorama, et comment l'église, cette coquette, ne se laisse  admirer qu'à travers une claire-voie de chênes et de châtaigners.

C'était, pour changer, un petit essai à l'acrylique. Merci aux amies qui m'ont incité à tenter ce médium.

STAGE AQUARELLE : aquarelle en alpage

Info en avant-première pour les lecteurs de ce blog :

Stage aquarelle au village-club Les Chavannes,
à ONNION en Haute-Savoie.

Du 28 juillet au 4 août 2012.
Pour adultes, débutants ou non, 8 participants maxi.
En pension complète.
Matériel de base fourni (peintures, pinceaux, papiers ...).

Prix : 534 euros la semaine.

Le stage est intégré à la vie du village-club. Les participants pourront venir en famille, le village-club offre de nombreuses activités pour les adultes, les enfants, les ados : randonnées en moyenne montagne accompagnées par des professionnels, piscine, VTT, cyclotourisme, escalade, danses de salon, séances sportives, spéléo, club ados, quatre clubs enfants selon l'âge., etc.

L'esprit du stage "aquarelle en alpage", c'est bien sûr une semaine d'aquarelle intensive, mais en liberté : on ne tiendra pas rigueur aux participants de ne pas assister à toutes les séances d'aquarelle afin que chacun puisse sortir en famille et pratiquer d'autres activités.

Autant que possible les séances aquarelles se tiendront dans la nature, "en alpage". Mais pour préparer le matériel, étudier certains thèmes ou certaines techniques (perspectives, couleurs, mouillé sur mouillé, ...), ou en cas de mauvais temps, l'atelier, clair et vaste, nous accueillera.

J'aurai la joie d'animer ce stage.

Je vous donnerai ultérieurement d'autres précisions.
Mais si cela vous tente d'ores et déjà, contactez-moi à l'adresse mel suivante :
marc.desreumaux@orange.fr

Si les dates ne vous conviennent pas : pendant les autres semaines de l'été, le village-club LES CHAVANNES propose les balades-aquarelles, que j'anime.


Balade au col Cordon

Juste une trace dans la neige



Le soleil peinait à percer la couche de brume grise qui uniformisait le relief. Un moment, la lumière devint plus forte, et révéla quelques traces anciennes, déjà partiellement recouvertes : le chemin se laissa deviner, structurant doucement le paysage.

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