Photos ratées, images simplifiées





Ciel bleu, magnifique soleil, dos et pieds pas encore complètement en compote, nous voilà partis pour la Pointe de Miribel. L'appareil photo crépite mais il a de nouveau des réactions bizarres. A cause du soleil je ne peux pas vérifier le résultat sur le petit écran de contrôle.

Le soir je découvre la catastrophe : les "plus belles photos" de la semaine sont brûlées et tachées. L'appareil a certainement pris l'eau le matin et il est devenu un peu fou. J'ai failli tout mettre dans la "corbeille" virtuelle, mais je voulais au moins garder les "exif".

Plus tard, j'ai cherché à "voir" les photos que j'avais voulu prendre : j'ai joué uniquement sur la luminosité et le contraste, et parfois sur la saturation des couleurs. Et les photos se sont mises à parler : ces "mauvais traitements" ont simplifié les images et révélé des parti-pris de la composition. Ils rendent lisibles des rythmes, des structures, des éléments qui auraient été noyés peut-être dans des photos trop riches. En voici quelques exemples, d'autres suivront.

Ces photos ratées me révèlent à quel point il faudrait que j'apprenne à simplifier aussi mes aquarelles. Devrais-je pour cela laisser mon papier prendre l'eau ? ( ;-)

Le tilleul de Bernay




Depuis quelque temps déjà le tilleul de Bernay-en-Champagne se doutait de quelque chose. Le soleil de printemps a beau se monter le col comme pour faire croire à l'été, le vieil arbre garde obstinément son air triste d'hiver, comme s'il voulait que le temps fût suspendu.

Régulièrement son copain l'écureuil tente de le sortir de sa mélancolie : il saute alternativement du sapin au tilleul, du tilleul au sapin, jouant au clown équilibriste sur les petites branchettes. Entre deux pirouettes il se fige, jetant un regard interrogateur vers les volets de la maison : Mamie n'est plus là pour remercier d'un sourire la joyeuse pantomine. 

Ils sont seuls maintenant.

Les roses séchées



Moments difficiles, stress latent, continu.

Pour diminuer la pression, rassembler quelques objets. : un vase en étain un peu tordu, un bol bleu et quelques roses séchées, disposés à la hâte sur le rebord de la fenêtre. Et laisser le pinceau diriger la main et la tête, sans enjeu apparent. Se plonger dans la forme, la couleur et l'observation de la lumière, aussi mauvaise soit-elle, à tête perdue. Peu importe le résultat, c'est le geste qui compte.

Au bout d'un moment, sans savoir pourquoi ni comment, décider, avec regret, qu'il faut arrêter maintenant. Et sentir, surpris, que l'on a alors repris ses idées en main.

Petit paysage de neige.



Mercredi 7 mars. La neige a beaucoup fondu. Les pentes ont retrouvé leurs couleurs : gris-bleu des rochers, terres orangées des forêts de fayards, verts et bleus sombres des conifères contrastent violemment avec la blancheur des plaques de neige qui résistent ici ou là. Merveilleux spectacle, dont je voudrai saisir ne serait-ce qu'un brin de sa mystérieuse alchimie colorée.

Pas complètement guéri de ma folie de la veille je repars en montagne pour tenter une aquarelle.

Je me retrouve dans une petite combe. Au fond la neige est épaisse, mais sur ses flancs elle a fondu et on voit déjà apparaître le sol. Je reste à l'ombre pour ne pas rééditer l'aveuglement de la veille, mais je vise un sujet sur le versant ensoleillé, à quelques mètres.



Je veux prendre le temps de l'observation et noter sur ma feuille ce que j'en comprends.

Rapidement j'ai froid. L'eau gèle dans mes gobelets (cette fois, pas d'eau tiède !). Les couleurs n'en font qu'à leur tête. Quelques diffusions fonctionnent pas trop mal, et les retraits deviennent faisables.
De temps à autre je place le bloc de papier au soleil et au vent, à quelques mètres de mon tabouret. Vaille que vaille, cela sèche un peu.
Trois quarts d'heure à une heure plus tard  je prends le temps d'une petite virée photos, puis je plie bagage. L'aquarelle est encore humide, mais je ne peux pas la garder à la main car le terrain est trop accidenté : je suis obligé de la ranger dans le sac à dos avant qu'elle ne soit sèche. A nouveau le rabat du bloc de papier vient écraser la couleur... Après tout, ce n'est pas plus mal, peut-être.

Rentré à la maison, j'ai la surprise de découvrir sur le papier les couleurs et valeurs de ce que j'ai fait en grande partie involontairement :  elles sont plus ternes, moins contrastées que ce que je voyais sur place.

Ce n'est peut-être plus de la peinture d'aveugle, mais de borgne assurément.

Paysage de neige à Plaine-Joux



Mardi 6 mars 2012. Ce matin, grand soleil, mais le gel a formé une bonne croûte sur la neige, les raquettes n'enfoncent pas. Je décide d'aller m'installer au sommet du tertre à l'entrée de Plaine-Joux, pour un sujet simple et rapide.
Sur place, il est difficile d'installer le tabouret pliant, qui s'enfonce dans la neige jusqu'à hauteur du siège ! Avec les raquettes j'aménage rapidement une espèce de petite plate-forme de laquelle le tabouret émergera à mi-hauteur.
J'ai pris la précaution d'emmener de l'eau tiède, avec laquelle je remplis mes gobelets : mais ainsi réchauffés, ils s'enfoncent dans la neige ! Avec un peu de neige je rafraichi l'eau jusqu'à une température "raisonnable" qui maintiendra les gobelets en surface.
Pour assurer ma stabilité et garder mes pieds au sec je garde mes raquettes aux pieds, le sac à dos par dessus. Il servira de tablette à mon attirail : crayon, boîte de peinture, boîte à pinceaux, mouchoirs en papier... Mon bloc de papier est posé sur mes genoux.

Je cadre rapidement, plaçant quelques repères sur ma feuille, mais je me rends compte que je suis déjà ébloui par la réverbération du soleil sur la neige. Je dois faire des efforts pour distinguer les couleurs : plisser les yeux, regarder alternativement à travers et au-dessus de mes lunettes qui foncent à la lumière.

Je commence par le ciel, en utilisant comme à l'habitude les pigments qui sont restés sur la palette.
Je mouille le papier : l'eau gèle par endroit sur la feuille, formant des cristaux de glace qui empêchent le pigment d'atteindre le papier. Je souffle dessus pour le réchauffer et permettre ainsi la diffusion de la couleur. La combinaison de la glace et du souffle tiède provoquent de curieux effets.

Rapidement, à cause de la luminosité, je ne distingue plus les couleurs ni sur ma feuille ni sur la palette.  Le ciel sera donc de la couleur (ou des couleurs) que le hasard à placée là.
Pour le reste je pioche la couleur directement aux godets dont je connais l'emplacement dans la boîte, sans pouvoir distinguer si la couleur est la bonne.
C'est une espèce de peinture à l'aveugle.

Impossible de régler l'humidité, même au toucher : tout est froid, et d'ailleurs presque rien ne sèche. Je tamponne aux mouchoirs, j'offre la feuille au soleil. Curieusement, certains pigments semblent sécher plus rapidement que d'autres.

J'improvise, mais c'est la galère.
Après vingt minutes de bataille je plie bagages. L'aquarelle n'est pas sèche.
Je retourne à la voiture. L'aquarelle n'est toujours pas sèche.
Je retourne faire un petit tour pour prendre quelques photos, au retour l'aquarelle n'est toujours pas sèche.
Je rentre. A ma descente de voiture l'aquarelle n'est toujours pas sèche.
Tant pis, je replie dessus le rabat du bloc, qui provoquera de nouveaux effets très aléatoires.

Prague : le pont Charles, la nuit



Poursuivant mon initiation à l'acrylique j'ai travaillé un sujet dont je garde encore une impression et un sentiment très forts, à partir de photos que j'avais prises en septembre dernier. Taverny étant jumelée avec la ville de Sedlcany, en République Tchèque, j'avais eu la chance de participer à un échange artistique concernant essentiellement poteries et céramiques. L'ensemble du voyage fut une merveille d'art et d'amitié partagés.

Nous avons rapidement parcouru Prague. Le pont Charles, qui enjambe la Vltava, en est un des haut-lieu. Travaillant à partir de quelques unes des centaines de photos que nous avons prises, j'ai voulu représenter à la fois la flamboyance et les mystères de cette merveilleuse ville baroque.


D'un point de vue technique, j'ai naïvement rencontré quelques surprises et difficultés. Le mélange de couleurs mates et brillantes, par exemple, donne des résultats qui me semblent aléatoires. La photographie du résultat m'a paru très difficile, les couleurs privilégiées par la prise de vue varient selon de nombreux paramètres. La photo ci-dessus - en lumière naturelle - n'est guère fidèle, mais pour l'instant je n'ai rien de mieux à proposer.

Poses



Travail à l'atelier, sur des poses de quinze à vingt minutes.

Quelles difficultés représentent ces exercices ? On croit qu'elles seront techniques, qu'on ne saura pas "dire" ce que le sujet inspire. En réalité ce qui est vraiment difficile c'est de choisir, parmi tout ce que l'on croit devoir exprimer, les deux ou trois choses vraiment importantes, et de s'y tenir, sans encombrer le travail par des détails annexes.

Pendant des années j'ai répété à mes étudiants que pour soutenir leur mémoire ou leur thèse, il fallait choisir les deux ou trois idées importantes que l'on veut faire passer au jury qui, de toute façon, n'en retiendra pas plus en vingt minutes ! Si possible, il faudrait être capable de les exposer en une ou deux phrases seulement, preuve qu'on saurait les dégager de la gangue des détails inutiles.

Eh bien voilà, réaliser une aquarelle c'est pareil ! Presque pareil, je vous l'accorde, car l'étudiant aura eu quelques mois pour réfléchir à son sujet. L'aquarelliste, lui, découvre la pose et doit presque immédiatement déterminer  ce qu'il veut en dire. Mais ce n'est pas parce que le temps est compté qu'il ne faut pas prendre le temps d'observer et de réfléchir avant de laisser le pinceau s'exprimer. J'aimerai savoir faire.

Pour finir, une dernière pause où l'on essayait de laisser aller le pinceau.




Je suis de plus en plus convaincu que nos étudiants en ingénierie ou management gagneraient à faire du dessin ou de l'aquarelle. Nos entreprises aussi.


L'église de Taverny vue de la forêt




Un chemin part du parvis de l'église Notre-Dame et grimpe le long du cimetière de la forêt. Du fond de celui-ci la vue s'étend sur la vallée de Montmorency et la colline de Montigny à gauche, la vallée de l'Oise à droite, au loin. Autrefois située juste au bas des coteaux, la ville de Taverny s'est regroupée autour de la gare et de la rue de Paris, puis, après la dernière guerre, elle s'est progressivement étendue dans la plaine, vers Beauchamp et Montigny.

L'église domine la ville, la forêt domine l'église. Après avoir longé le cimetière, le chemin, poursuivant son ascension, mène au pied du "camp de César". Celui-ci n'a certainement jamais abrité de légions romaines, il s'agit d'un oppidum antérieur à la conquête des Gaules.

J'ai voulu restituer ici l'immensité du panorama, et comment l'église, cette coquette, ne se laisse  admirer qu'à travers une claire-voie de chênes et de châtaigners.

C'était, pour changer, un petit essai à l'acrylique. Merci aux amies qui m'ont incité à tenter ce médium.

Travail d'atelier : trois pots et draperie



Un petit travail rapide, un moment de détente à l'atelier municipal, dans une ambiance sympa. Ca aide.

STAGE AQUARELLE : aquarelle en alpage

Info en avant-première pour les lecteurs de ce blog :

Stage aquarelle au village-club Les Chavannes,
à ONNION en Haute-Savoie.

Du 28 juillet au 4 août 2012.
Pour adultes, débutants ou non, 8 participants maxi.
En pension complète.
Matériel de base fourni (peintures, pinceaux, papiers ...).

Prix : 534 euros la semaine.

Le stage est intégré à la vie du village-club. Les participants pourront venir en famille, le village-club offre de nombreuses activités pour les adultes, les enfants, les ados : randonnées en moyenne montagne accompagnées par des professionnels, piscine, VTT, cyclotourisme, escalade, danses de salon, séances sportives, spéléo, club ados, quatre clubs enfants selon l'âge., etc.

L'esprit du stage "aquarelle en alpage", c'est bien sûr une semaine d'aquarelle intensive, mais en liberté : on ne tiendra pas rigueur aux participants de ne pas assister à toutes les séances d'aquarelle afin que chacun puisse sortir en famille et pratiquer d'autres activités.

Autant que possible les séances aquarelles se tiendront dans la nature, "en alpage". Mais pour préparer le matériel, étudier certains thèmes ou certaines techniques (perspectives, couleurs, mouillé sur mouillé, ...), ou en cas de mauvais temps, l'atelier, clair et vaste, nous accueillera.

J'aurai la joie d'animer ce stage.

Je vous donnerai ultérieurement d'autres précisions.
Mais si cela vous tente d'ores et déjà, contactez-moi à l'adresse mel suivante :
marc.desreumaux@orange.fr

Si les dates ne vous conviennent pas : pendant les autres semaines de l'été, le village-club LES CHAVANNES propose les balades-aquarelles, que j'anime.


Balade au col Cordon

Juste une trace dans la neige



Le soleil peinait à percer la couche de brume grise qui uniformisait le relief. Un moment, la lumière devint plus forte, et révéla quelques traces anciennes, déjà partiellement recouvertes : le chemin se laissa deviner, structurant doucement le paysage.

La Pointe de Miribel en hiver



Le paysage d'hiver est décidément une discipline bien à part lorsqu'on cherche à saisir directement, sur place, l'impression du moment et les sentiments qu'on y éprouve.

Il faut faire vite. Cette année heureusement il faisait moins froid (-4 °C tout de même le jour où j'ai peint cette aquarelle) et surtout j'avais pensé à emmener mon petit tabouret trépied. Malgré ce confort relatif, il m'a paru difficile de faire une pose de plus d'une demi-heure : sans doute la montagne doit-elle de dégourdir les jambes de temps en temps, ses ombres et ses couleurs changent étonnamment vite. Le compère soleil qui était chargé des spots de scène a quant à lui baissé les bras et le projecteur trop rapidement à mon goût. Lui aussi devait avoir froid aux mains.

La lumière se réverbérant sur la neige impose le port de lunettes teintées : je regardai alternativement à travers et au-dessus de mes lunettes, ce qui faisait varier constamment les couleurs du paysage et de l'aquarelle.

Le papier semblait ne jamais sécher, malgré le petit vent dont j'avais su si mal m'abriter. Parfois certaines taches d'eau colorée semblaient geler.

Malgré toutes ces contraintes, le moment était magique, le sentiment de liberté total.

Je me remémorais, en souriant intérieurement, les conseils donnés dans les revues artistiques : "prenez le temps de réfléchir à la composition, aux couleurs, etc..." Prendre le temps de réfléchir ? Ce n'est pas possible ici, en tout cas ce n'est pas possible pour moi : il s'agit au contraire de saisir l'instant, d'aller au plus urgent, nécessairement laisser parler au plus vite son instinct et son coeur. 

Le résultat ? un bon moment pour moi, merci. Une aquarelle en liberté. Cela ne transparaît pas nécessairement sur le dessin. Est-ce important ?

Bonne Année 2012 - Happy new year -



et une année fertile en belles créations.
I wish for you an happy year 2012  illuminated by friendship, peace, joy and beautiful creations.

Přeji vám všem svítí do roku 2012 z přátelství, míru, radosti a krásných výtvorů.

L'église de Taverny au soleil couchant





A Taverny, l'église Notre-Dame ne se laisse pas facilement appréhender dans toute sa grandeur. J'ai tenté ici d'exprimer une part de sa complexité, profitant du soleil bas sur l'horizon qui accentuait ses formes.

Autant dans l'aquarelle de l'église en octobre l'ambiance douce et reposée était recherchée, autant cette fois je voulais montrer sa force, son arrogance presque, et sa structure qui laisse deviner les empreintes stylistiques des siècles successifs depuis le XII ème.   


C'est une aquarelle atypique. Recherchant avant tout les effets de juxtapositions et superpositions de taches de couleurs, j'essayais de m'affranchir mentalement des soucis techniques. A tort ? Avant et pendant la réalisation, j'ai regardé l'église d'Auvers de Van Gogh pour tenter d'en saisir certains des effets, mais en évitant de "copier". J'ai utilisé un format assez grand (56 x 76 cm), trop grand peut-être.

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La reproduction d'aquarelles en photo pose toujours problème. Cette fois encore, les couleurs de la photo sont surprenantes, donnant une importance exagérée à certains pigments. Ici ce sont certains jaunes, aussi bien sous lumière artificielle que naturelle.

Sous le Creux

Depuis le col du Creux, entre Miribel et Hirmentaz, on surplombe vers l'Est le petit hameau du Tour. Au loin, le regard porte vers l'autre flanc de la vallée du Risse.

Le terrain est tout en creux et bosses, l'oeil s'en amuse.  



L'abreuvoir et le tronc de sorbier : une touche de liberté

Passent parfois devant nos yeux des "paysages" étonnants que nous peinons à voir.

En juillet cette année; au petit hameau du Replan, sous la pointe de Miribel, Catherine a décidé de peindre le petit abreuvoir. Perchée sur la petite terrasse du chalet qui domine la petite place, elle a livré un travail très personnel.


Catherine : l'abreuvoir du Replan
 
Catherine avait goûté l'aquarelle au cours d'une "balade-aquarelle" d'une année précédente, lui donnant le goût du travail de peinture.

Un arbre, un sorbier des oiseleurs, nous abritait du soleil. Les lichens recouvrant son tronc y dessinaient une curieuse géographie qui me servit de prétexte à laisser courir mon pinceau et essayer très librement quelques couleurs et textures.



J'ai ressenti ce jour-là, de manière palpable, presque physique, passer un esprit de liberté à travers nos aquarelles. Rien de spectaculaire, bien loin des recherches artistiques contemporaines, mais une expérience concrète curieuse et personnelle. 

Portrait de Morgane

Morgane est la première de nos petites-filles.

Il m'est très difficile de faire le portrait de quelqu'un que je connais bien et que j'aime. Tout au long de mon travail je ne me sens pas libre, je m'inquiète de la manière dont le modèle regardera son image. Quelle sera sa réaction ? Se reconnaitra-t-il ? Acceptera-t-il l'interprétation ?
J'avais déjà ressenti cette gène en travaillant aux portraits de Perrine, de Clémence et de Mamy. Difficile de se détacher du sujet, de chercher de nouvelles émotions au-delà de nos sentiments.

Cependant à chaque fois j'y mets tout mon coeur et plus encore. Bon anniversaire Morgane !

 
 



Couleurs d'automne sur l'Oise à l'Isle-Adam

Le dernier jour d'octobre est resté particulièrement doux et ensoleillé.
Comment ne pas en profiter pour tenter de saisir les magnifiques couleurs des arbres ?

Depuis l'Isle-Adam un chemin pédestre longe l'Oise vers Mours, vers l'Est. Il faut marcher assez longtemps pour atteindre des emplacements où la vue sur la rivière se dégage et où l'on peut s'installer pour peindre.

L'eau était tranquille, le vent léger entraînait des milliers de feuilles ocrées sur l'Oise. Elles y formaient curieusement de longs rubans oscillant lentement au rythme de la rivière endormie. Par moments le vent se calmait complètement et l'Oise, redevenant un miroir presque parfait, posait pour moi. Les feuillages et l'eau présentaient sans broncher leur palette de couleurs chaudes. Tout était simple.





Puis une péniche est passée, l'eau s'est réveillée. Brusquement j'ai repris conscience. J'avais mal aux pieds, j'avais un peu froid. Le papier aussi, sans doute, car il ne séchait plus. Le soleil se couchait une heure plus tôt ce jour-là, alors le papier et moi avons décidé d'interrompre le jeu, et de le reprendre le soir à la maison.

La nuit suivante j'ai rêvé de couleurs d'automne.

Dans les mois qui viennent il sera difficile de sortir pour aller peindre sur le motif.

Le blog Aquarelle-liberté a un an : le bébé commence à marcher

Le premier message de ce blog a été publié il y a un an, le 31 octobre 2010.
Pour fêter ensemble cet anniversaire, je vous offre un petit tour dans mes archives secrètes (chut !) : l'aquarelle qui suit date de l'été 1986, elle a été peinte dans les Hautes-Alpes, au-dessus du lac de Serre-Ponçon.

Sans notion aucune de ce qu'est l'aquarelle, je voulais juste essayer. C'était ma première aquarelle.



J'ai trouvé ce jour-là du plaisir. Un autre plaisir maintenant est de le partager avec vous.

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