Eglise de Taverny

Taverny possède une très belle église dont les parties les plus anciennes datent, je crois, du XIII ème siècle. C'est un beau sujet d'aquarelle. Beaucoup de mes balades en forêt de Montmorency y font étape et je cherche souvent à la photographier.

Malheureusement il est très difficile de trouver un "bon" point de vue pour en rendre compte de manière assez globale, qu'il s'agisse de l'intérieur ou de l'extérieur.

Alors, en attendant de trouver la bonne manière de s'y prendre, voici une petite étude rapide de ce que l'on peut voir en sortant du cimetière. Encore ai-je du "supprimer" des panneaux forts inesthétiques. Pourquoi faut-il que les services municipaux tabernaciens ou autres détériorent assez systématiquement les points de vue intéressants ? 


Pinceaux naturels ou synthétiques ?

Ce blog n'est pas destiné à aborder les sujets techniques qui font déjà l'objet de nombreuses publications, mais certains points habituellement passés sous silence méritent qu'on s'y attarde un peu.
A tous les débutants qui fréquentent les balades-aquarelle à Onnion j'explique que nous utilisons surtout des pinceaux à lavis en "petits-gris". Les petits-gris sont des écureuils d'Asie (il s'agit de plusieurs espèces), on utilise les poils de leur queue parce que ceux-ci retiennent très facilement l'eau, grâce à la forme des écailles microscopiques formant la gaine des poils. En réalité les fabricants mêlent souvent les poils d'écureuils avec ceux d'autres espèces animales (mustélidés, chèvres, poneys ...) et même parfois avec quelques fibres synthétiques.
D'autres pinceaux d'origine animale sont utilisés pour l'aquarelle. Les plus renommés sont en martre, et particulièrement en martre rouge Kolinski, qui retiennent fortement l'eau et qui sont plus nerveux que les petits-gris. On les utilise aussi pour l'huile, la gouache, l'acrylique. Là encore, ce qui est vendu sous le vocable de Martre cache des mélanges divers : des mustélidés tels que belettes, fouines ... mais aussi d'autres genres.
Où est le problème ? En fait il y en a plusieurs.

D'abord un "simple" problème d'information des consommateurs que nous sommes : sous diverses appellations "on" nous vend n'importe quoi. La qualité n'est pas suivie : cela s'explique par le fait que par nature (!) les poils des animaux sont forcément tous différents, et même s'ils sont triés avec soin, le fabricant ne peut pas les certifier. De plus, beaucoup de pinceaux sont montés à la main, il y a donc forcément des différences. Malheureusement, des fournisseurs en profitent pour refiler des marchandises qui ne correspondent pas à ce que l'artiste en attend. J'ai pu vérifier que le prix n'est pas toujours gage de bonne qualité, même pour des marques réputées sérieuses. Quand on paye un pinceau plusieurs dizaines d'euros on devrait pouvoir espérer qu'il ne s'effiloche pas dès les premières oeuvres.

Le deuxième problème, qui n'est pas second, m'a été soulevé par des vacanciers aquarellistes cet été aux Chavannes.
Les animaux qui "prêtent" leurs poils pour les artistes sont pour la plupart des animaux que l'on dit sauvages. Souvent sibériens, ils sont chassés avec des méthodes qui sont, elles, réellement sauvages : collets, pièges à griffes et à pinces, etc. Les animaux sont généralement tués pour leurs fourrures ; les poils servant à faire des pinceaux en sont un sous-produit. Il existe aussi des élevages : fouines,  belettes, hermines, visons etc.
Notre confort de peintre est donc obtenu au prix de la mort d'animaux.
Est-ce acceptable ? Chacun juge en conscience. 
Certains ne voient aucune objection.
D'autres pensent que rien ne peut justifier de tuer des animaux.
D'autres enfin estiment qu'on ne peut accepter que si on ne peut pas faire autrement, et qu'en tout cas on doit éviter les mises à mort qui font souffrir inutilement.

Ce message n'a pas pour but de vous dire ce qu'il faut penser, juste de vous donner de l'information sur ce sujet. Cette information d'ailleurs mériterait d'être vérifiée : je n'ai pas les moyens de le faire ; j'ai juste croisé des sources, essentiellement sur internet, mais ça ne suffit pas à valider complètement l'information.

Pour compléter : peut-on se passer des pinceaux d'origine animale ?

Il existe des pinceaux synthétiques. Ceux que j'ai personnellement utilisés ne m'ont pas convaincu, mais il faut dire que c'étaient des pinceaux très bon marché. Il existe des pinceaux synthétiques très sophistiqués, vous pouvez même en faire fabriquer sur mesure. Voir par exemple : http://www.rosemaryandco.com/  que Liz nous a recommandé.

Ce blog recevra vos résultats de tests et vos commentaires avec plaisir.

Pour vous donner aussi à voir, voici une aquarelle très simple de cet été.





L'âge mûr de l'eau : l'Oise à Auvers

Après sa naissance dans les sources de montagne, l'eau passe sa prime jeunesse a dévaler les pentes. Puis elle se calme progressivement, à mesure qu'elle passe de torrent en rivière, de rivière en fleuve.

L'Oise lorsqu'elle arrive devant Auvers, est à l'âge mûr.

Elle parait paisible, accommodante, recueillant avec plaisir toute la belle lumière qui filtre à travers les rideaux de peupliers. Pour autant elle ne se laisse guère plus apprivoiser par mon pinceau que le Risse, petit torrent de montagne. Elle peut être aussi changeante que lui, joueuse, mystérieuse. Je sais maintenant qu'il me faudra patience et efforts renouvelés pour apprendre à la connaître un peu, et saisir ses mimiques et son caractère.


L'eau n'est pas sage

L'eau naît dans la montagne. Elle y coure, saute, batifole, joue, dégringole allègrement les pentes. Elle est changeante et vive, et se pare de toutes les couleurs. Elle chante, et s'amuse à nous surprendre. Elle prend la pose et nous lance oeillades lumineuses appuyées que je prends pour invitations à l'observer, la photographier, la peindre. Mais la drôlesse se joue de nous et tout en feignant de garder la pose, trouve plaisir à se métamorphoser en permanence !
L'eau du torrent m'hypnotise. J'apprends progressivement à esquiver ses pièges, à faire semblant de m'intéresser à elle tout en clignant de l'oeil vers les éclats de lumière pour répondre à leurs signaux. Non ce n'est plus l'eau que j'essaye d'apprivoiser, c'est la lumière qu'elle transporte et magnifie.

 
 

Parfois au pied d'un barrage l'eau se love en lac et s'endort, transformée en miroir sage. La voici telle que je croyais qu'elle s'offrait à nous au lac Vallon.

Avec Christine, Jean-Mathieu et Adrien, tous les trois quasi débutants, nous nous étions installés face aux rochers de la Mottaz.  

Le lac n'était plus que miroir. A ce moment, plus rien ne bouge ; l'image devient éternelle.
Jean-Mathieu
 
Puis un souffle ténu est venu caresser la surface de l'eau. Nous ne le sentions pas, mais si faible était-il le miroir se troublait.
Toujours endormie, l'eau était maintenant parcourue de légers frissons. Des taches de couleurs se formaient, se déplaçaient, s'effaçaient plus vite que nos pinceaux pouvaient les suivre.
 


Adrien

 Même endormie, l'eau n'est pas sage.

Christine
Marc

Les petits lutins de la prairie

La balade-aquarelle nous avait menée ce jour-là à la Tornerie, sur le plateau de Plaine-Joux. Nous étions six, dont trois débutantes.

Là les sujets ne manquent pas : paysages, chalets, rochers, animaux, arbres particuliers ...

Emma a choisi de s'asseoir en haut de l'Alpage.  Face aux grandes herbes qui brillaient au soleil, elle a exprimé ce qu'elle en voyait. Elle les a observées, a jeté ses impressions colorées sur la feuille, puis s'est laissée guider par ses sentiments, jusqu'à la rêverie poétique, peuplée de malicieux petits lutins qu'elle a su apercevoir ...

L'oeil ne participe finalement qu'assez peu à la vision. Nous voyons surtout ce que nous connaissons déjà. Aussi, j'aime les esprits libres, qui regardent le monde à leur manière, et n'hésitent pas à partager leurs sensations : ils nous montrent des facettes insoupçonnées de ce qui nous entoure et que nous n'avons pas su voir, ils nous apprennent à les connaître afin que, sachant qu'elles existent, nous sachions dorénavant les re-connaître.



Sérénité sous le Col du Creux

Je suis revenu me poser sous le col du Creux, seul dans le grand champ qui domine le petit hameau du Tour, à l'endroit où j'avais accompagné quelques vacanciers aquarellistes quelques jours auparavant. 

C'est la fin août 2009, les ombres s'allongent. La lumière joue à travers branches et troncs des sorbiers des oiseaux, déjà joliment ornés de leurs grappes orangées et rouges. C'est à la fois grand et calme. On sent que la nature doucement prépare l'automne.

Un homme est arrivé loin derrière moi. Il porte barbe et longs cheveux blancs, et de vieux bleus de travail de la terre. On dirait qu'il n'ose pas s'approcher, bien que je sois chez lui, dans son champ. A mon invite il regarde, compare au panorama original, hoche la tête, me parle de l'exposition annuelle des artistes d'Onnion. Il apprécie mon travail même s'il conteste quelques couleurs, et je ne crois pas qu'il s'agisse d'une simple politesse. Je suis particulièrement sensible à l'intérêt qu'il porte à mon dessin.

Je ne terminerai cette aquarelle que bien des mois après. Je n'aurai pas retiré la gomme à réserver, qui laissera quelques séquelles, j'aurai raté l'effet de contre-jour dans les sorbiers, et la composition ne sera finalement pas très réussie. Qu'importe : je conserve dans ma mémoire sans savoir où la classer, l'impression si pleine de sérénité de ce lieu à ces instants.


Les rochers des Fangles

Il n'est pas facile de savoir s'arrêter à temps.

La route qui descend d'Ajon à Mégevette est une source inépuisable de sujets, particulièrement dans les environs des Fangles.
C'est en quelque sorte le berceau de mes aquarelles. Ne connaissant rien à cette technique, je venais là, seul avec mon papier, mes couleurs, mes pinceaux et ma naïve espérance d'y apprivoiser la lumière. Ces tenaces expériences m'ont au moins permis de bien connaître les lieux.

Cette année j'y ai amené Michel, avec la ferme intention de peindre des rochers. Nous nous sommes installés à peu près au même endroit et nous avons peint de concert. Voici ce que j'ai produit.



Michel a découvert l'aquarelle il y a deux ans, dans les balades-aquarelles à Onnion. Fin connaisseur des règles de la perspectives et analyste des effets visuels, il dessine de manière très structurée et précise. Je lui avais proposé ce sujet pour nous obliger à une composition plus libérée. Très rapidement il avait saisi la sculpture des rochers, en deux couleurs. Tout était dit.

Malheureusement nous n'avons ni osé dire "stop", ni eu le réflexe de photographier son oeuvre à cet instant. Il a créé une composition très intéressante, juste à bien des égards. Mais  le désir de perfectionner l'oeuvre nous fait trop souvent perdre spontanéité et légèreté.

Pourquoi faut-il donc que ce soit le soleil, en courant dans le ciel, qui nous oblige à lâcher prise ?


Technique du grattage pour une autre cascade

Toujours au pied du Pont de la Tourne, je me suis attaqué à la petite cascade qui termine le petit plan d'eau, histoire d'essayer la technique du grattage pour rendre les éclats de lumière dans l'eau.
J'ai utilisé un papier lourd (450 g/m2) qui ne m'a jamais bien réussi.



Je ne suis pas vraiment convaincu du résultat. Je reconnais cependant que le grattage peut être une solution bien utile, l'effet obtenu est assez différent de celui de la gomme à réserver.

Les gorges du Risse sous le pont de la Tourne

Sous le Pont de la Tourne à Onnion, le Risse a creusé une gorge étroite qui finit en cascade. Le paysage est tout en hauteur, magnifique.

Le voici vu par Michel


 Par Catherine


 Par Liz


Et par moi-même. Fénéant, j'ai focalisé sur le bas de la gorge, ignorant le pont. Une autre fois peut-être ?


Voici enfin une photo du site. Ou plutôt un montage créé à partir de deux photos. En effet, même avec un objectif de 18 mm il n'est pas possible d'embrasser dans une seule photo le pont, la gorge et l'eau qui s'étend devant la cascade.

Remarquez le reflet déformé du pont. Voyez comme l'eau est une artiste créative. !


Eaux vives, regards croisés

Au bord du Risse, j'étais assis quasiment au même endroit que JM.. Le message précédent présente sa représentation d'une petite cascade dans l'eau. 

J'ai peint à peu près le même sujet, au même moment. Nos visions sont -fort heureusement- différentes. J'ai voulu saisir rapidement une lumière et des couleurs fugitives, et poser la complexité de toutes ces pierres qui jouent dans l'eau.

JM a su simplifier, structurer, aller à l'essentiel, adoucir. Avec patience, il n'a représenté que les pierres "importantes" c'est-à-dire celles qui provoquaient une petite chute de niveau, elles formaient une courbe.

J'aime ces moments forts où j'apprends beaucoup des "débutants". Merci JM, à toi et beaucoup de ceux que j'ai accompagné.



Eaux vives, nouveaux regards

L'eau d'un torrent est un sujet difficile à peindre.
Voici comment JM a rendu le mouvement d'une petite cascade sur le Risse.




JM est un quasi débutant en aquarelle, il a un regard très personnel.

Je l'avais emmené près de la vieille scierie de Mégevette. Pour choisir un coin assez lumineux et confortable, nous avons longuement longé la rive en nous battant sauvagement contre les arbustes, les hautes herbes et les grandes feuilles (d'adénostyles ?) détrempées. Puis nous nous sommes enfin installés sur une pierre presque plate, en marge d'une minuscule plage, cernés par la terrible jungle. Nous étions deux, un troisième n'aurait pas pu tenir.

J'ai voulu m'éloigner de quelques mètres pour prendre du champ et photographier JM en pleine action de peinture... Là j'ai découvert qu'un bon chemin arrivait tout près de cet endroit que nous avions cru inaccessible !




Lise aussi est une débutante, elle venait de découvrir l'aquarelle. Elle a choisi une cascade près du pont Piccot qu'elle a interprétée ainsi.


Lise n'était pas satisfaite de la manière dont elle avait rapidement traité les arbres, en haut. En traversant le petit ruisseau des eaux-froides elle a glissé, l'aquarelle est tombée à l'eau : Lise a trouvé que le résultat était pas mal...

Eaux vives

C'est tout naturellement que je me suis retrouvé au bord du Risse avec mes aquarelles dès que j'ai pu. L'eau, avec sa musique et ses lumières offre décidément un thème inépuisable. Je peux l'observer des heures durant, et y découvrir mille phénomènes étonnants, déroutants. 

Petite anecdote concernant l'aquarelle présentée ci-dessous. Ce matin-là j'avais recherché le calme et même la solitude. Je voulais me retrouver seul avec mes pinceaux et une furieuse envie de saisir la lumière et le chant de l'eau. Je m'étais installé sur un lit de galets, presqu'au milieu de la rivière.
Pour peindre l'eau sur le vif - alla prima disent les magazines, mais je croyais cette expression réservée à la peinture à l'huile - il faut faire très vite, car les changements sont souvent brusques et inattendus.
Je prends d'abord du temps pour choisir mon sujet et mon emplacement, en tenant compte du confort et de la course future du soleil. J'observe, je tente de me laisser imprégner par l'ambiance, constituant mentalement, presqu'inconsciemment, les éléments généraux de la composition.
Dès que l'eau commence à inonder le papier et que commence la danse des pinceaux, il faut aller à l'essentiel, travailler rapidement. Je regarde, j'observe un effet, je le pose sur le papier, je regarde à nouveau : il a disparu, un autre m'attire l'oeil : vite le saisir, tout en cherchant à comprendre pourquoi et comment il s'insère dans l'ensemble, et vite décider.

Être seul et disponible est donc important, et ce matin-là, donc, j'avais choisi le coin en conséquence. Mais deux personnes sont pourtant arrivées, un jeune garçon et son grand-père je crois, et bien que la rivière leur offrait des kilomètres de rives désertiques, ils ont choisi de venir déplacer les galets à deux mètres de mon siège ! Ce comportement, qui n'est pas le premier du genre, mériterait une petite analyse, mais ce n'est pas le lieu ici.



Cette aquarelle m'a posé d'autres problèmes, et je suis retourné peindre le Risse. J'en montrerai des résultats.
J'ai fait aussi beaucoup de photos, pour tenter d'analyser certains effets, comprendre comment se forment certaines de nos impressions. J'ai ajouté un onglet spécial dans ce blog sur ce sujet.

Fleurs de montagne

La saison 2011 des balades-aquarelle aux Chavannes à Onnion a pris fin samedi dernier. Au bilan, une fort belle moisson de jolies oeuvres.

Parmi celles-ci, voici quelques fleurs de montagne. C'est un genre que je pratique rarement, auquel  cette année plusieurs se sont adonnés. Peut-être l'inspiration leur est-elle venue en regardant ce merveilleux livre que m'avait offert des étudiants, et qui était à leur disposition à l'atelier :
Le jardin enchanté de Maria Hofker
de Marie-France Boyer et Marijke Heuff, aux éditions du chêne.

Les trois aquarelles ci-dessous ont été réalisées par trois débutantes, Léa, Julie et Lise. 










Julie et Lise ont travaillé en plein-air au cours d'une balade, les fleurs sont celles qu'elles ont trouvé dans la montagne ce matin-là. Les voici. C'est cela les balades-aquarelle aux Chavannes.





Lumineuse charpente extérieure

Un matin de juillet le soleil avait décidé de se montrer et j'accompagnais quelques aquarellistes à la Tornerie, où le vieux chalet semble avoir résisté à l'hiver. Tandis que Liz et Michel saisissaient la façade, Emma cherchait à représenter les petits lutins qui peuplent la prairie. Marianne s'était attaquée au panorama vers la Haute Pointe. Elise laissait aller son imagination. Je passais de l'un à l'autre pour les conseiller.
La lumière changeait vite. Assez brusquement, frappant le sol clair, elle nous dévoila l'étonnante complication de la charpente extérieure, visiblement maintes fois remaniée au fil du temps. Cet instant magique si court m'a demandé quelques heures de travail.


Balades aquarelle aux Chavannes à Onnion : c'est reparti !

L'atelier aquarelle des Chavannes à Onnion a rouvert ses portes ce 10 juillet. Premières balades à partir du 11, découverte de l'aquarelle en pleine nature pour tous les participants.


Depuis le 17, la pluie est venue nous perturber. Qu'à cela ne tienne : l'atelier est ouvert presque tous les jours matin et après-midi, c'est une ruche ! La "production" est variée.

Voici un exemple : nous étions un matin descendus juste en bas du pré devant la maison, car le temps menaçait. Le vieux chalet, en face de la piscine, posait pour nous. La pluie nous a chassés en fin de matinée, nous avons terminé nos oeuvres à l'atelier. Voici le chalet peint par Huguette, qui venait de  découvrir l'aquarelle avec nous seulement quelques jours auparavant !

J'aime la manière simple et libre dont elle a traité les vieux bois et cette lumière diffuse d'avant la pluie.


Michel a choisi une perspective :


Liz, quant à elle, a travaillé la composition et le relief de la façade.


Moi-même ai simplement croqué le vieux bois.





Sur le Rogin, face au Mont Blanc

La route d'Onnion à Plaine-Joux enfile les lacets comme sur une longue chaussure montante. Un coup à droite, un coup à gauche. Tout à coup, au-dessus du rocher et du hameau du Rogin, une petite aire où l'on peut  enfin stationner. Il suffit de traverser la route et de chercher le petit sentier qui mène sur le rocher. Peut-être aperçoit-on encore les restes du panneau de bois indiquant timidement : Panorama.
Derrière le rideau d'arbres on reste coit. Là on domine le village d'Onnion et ses environs, protégés par la Pointe des Brasses à droite. Tout à fait à gauche, le Pic du Marcelly émerge doucement derrière les pentes de Sommand. Et tout en face, bien sûr, si lointain et si proche à la fois, sa Majesté le Mont Blanc attire forcément le regard, imposant, fascinant. Prosterné loin devant lui se devinent les lappiaz du désert de Platé, le col et la Pointe du Colonney. Quelques névés y brillent encore, que l'été asséchera certainement.

Dans le ciel tournoie un couple de grands rapaces.

Ici le monde nous appartient. Bientôt nous y serons.

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Petits exercices en attendant les balades-aquarelles à Onnion

Le 10 juillet commenceront les balades-aquarelles au Centre de vacances familiales "Les Chavannes" à Onnion, en Haute-Savoie.
J'ai hâte d'y retrouver leur ambiance détendue et amicale. L'aquarelle sans prise de tête. Je m'y sens vraiment libéré, heureux de partager les heureux sentiments que nous apporte la montagne découverte avec des amis.

En attendant, je m'exerce par quelques menus travaux. D'abord une copie libre d'un travail de Toulouse-Lautrec. Ambiance de café parisien.


Puis j'ai pris simplement pour modèle les pots dans lesquels je trempais mes pinceaux.
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Cela donne ... quelques instants d'évasion. Je m'y suis surpris à rêver de montagne et d'aquarelles entre amis. Vivement bientôt !

Le vieux prunier du jardin

Si le choix du papier est important pour la réalisation de l'aquarelle, (cf l'aquarelle précédente où j'avais pris la chose avec désinvolture !), sa préparation l'est aussi.

La solution "facile" du bloc encollé sur 4 côtés, que j'ai longtemps utilisé, ne fonctionne plus bien si on mouille trop le papier : malgré l'encollage la feuille se tord et le bloc se décolle, surtout dans les "grands" formats.

Dans les balades-aquarelles, on tend la feuille préalablement sur une planchette en contre plaqué. C'est très pratique dans le sac à dos ... là aussi à condition de limiter le format. Et en technique humide, le contrôle de l'humidité du papier est assez difficile car le contre plaqué absorbe une partie de l'eau.

J'ai essayé un nouveau support - en tout cas nouveau pour moi. J'ai trempé ma feuille dans l'eau quelques minutes et l'ai plaquée sur une plaque d'aluminium. L'excédent d'eau s'écoule naturellement  et la feuille reste "collée" assez longtemps : quand elle commence à se décoller et gondoler c'est que la sécheresse guette !

J'ai fait cet essai simple avec du papier "centenaire" 300 g, en prenant pour modèle le prunier du jardin (Ils sont sympa les arbres, ils tiennent la pose).

A la maison ou l'atelier, pas de problème, mais pour le travail sur le vif il reste l'inconfort de se balader avec une plaque d'alu. Cela ne devrait pas être beaucoup plus compliqué qu'avec des plaques de contre plaqué. Par ailleurs, je vais essayer de vernir sur une face des plaques de contre plaqué (je crains que les plaques se courbent) pour remplacer l'alu, plus difficile à trouver.

Cueillette du muguet dans les bois

1er Mai. Et si nous allions ramasser du muguet dans la forêt de L'Isle-Adam ?

 
Pendant que Danielle cueille et confectionne deux ou trois bouquets, je m'installe au pied d'un petit rocher pour peindre rapidement. Le sol est sablonneux. Les arbres, essentiellement chênes et bouleaux, semblent malingres. C'est un endroit que j'affectionne. Les chevreuils aussi, sans doute, car les nombreux gratis et une petite coulée en contrebas révèlent leur passage régulier.

Le calme. Presque.

Un promeneur, ne supportant pas de ne pas être ensardiné, sans doute, vient se placer si près de moi que je crains qu'il me marche sur les pieds. Qu'est-ce qui peut à ce point le conditionner : la vie en cité, le travail en "open spaces", la pratique des trains de banlieue ? Ni urbain ni curieux, il part sans un mot et sans un regard sur ce que je fais, assis par terre.

Je vous souhaite une bonne promenade et le bonsoir Monsieur le passant anonyme.



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