Les eaux-froides

Cette aquarelle date de 2008 je crois. J'avais tenté de comprendre comment je pourrais saisir la lumière et le mouvement de l'eau dans les ruisseaux de la montagne. Quelques essais, toujours laborieux, m'avaient montré  à quelle vitesse incroyable la course du soleil dans le ciel modifiait la lumière, les valeurs et les couleurs. Parfois en une seconde ce qui était foncé devenait brillant et vice-versa. Un vrai casse-tête.
J'ai repéré cette mini cascade à l'endroit où le ruisseau des eaux-froides se jette dans le Risse. L'endroit est assez ombragé, ce qui limitait considérablement les effets changeants de la lumière. Cela m'a donné le temps d'observer et de composer, en respectant le sujet.
Contrairement aux sujets qui s'offrent à l'intuition en quelques dizaines de minutes, celui-ci a été mûrement réfléchi. 
Je n'avais toutefois pas terminé en une séance, et je suis revenu quelques jours plus tard : le débit du ruisseau s'était amplifié et avait modifié l'agencement des pierres...  
Comment rendre compte du passage du temps, du changement, des évolutions ? 
En photographie, on peut utiliser des vitesses plus ou moins rapides pour provoquer des effets de "filé" ou au contraire figer le mouvement en un éclair de flash.
Mais à l'aquarelle on voudrait redonner d'un coup ce que le cerveau interprète de ce que voit l'oeil. Quelle prétention !
Mais quels moments intenses aussi.

1 commentaire:

  1. Une aquarelle que j'ai eu la chance de voir "en vrai"!
    Il est effectivement très difficile de traduire avec le pinceau ce que voient nos yeux!

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