Les vieux tavaillons à la Tornerie

C'était au début août, peut-être le 6. Après les grosses chaleurs de juillet, le temps changeait. J'ai emmené Michel et Liz à la Tornerie car Liz voulait apprendre à peindre un arbre. Il fallait un bel arbre, dans un endroit susceptible d'offrir un abri en cas de pluie. Le vieux chalet semblait le lieu idéal. Nous nous installâmes derrière, pour être abrités du vent.
Michel composait sa peinture méticuleusement comme à son habitude, et après que j'eus fourni à Liz quelques indications qui permettraient de comprendre la structure de l'arbre et les jeux d'ombres, de lumière et de couleurs qui en découlaient, elle s'attella à la tâche. Elle était tout à la fois attentive, perplexe, courageuse : ce devait être sa troisième ou quatrième aquarelle. Elle s'en tirait magnifiquement.
J'observais le pignon du chalet. Toute la partie supérieure était couverte de très vieux tavaillons. Ce sont des planchettes faites généralement de mélèze. Habituellement les tavaillons offrent une surface très régulière, ils sont disposés comme des tuiles. Mais le temps et les intempéries étaient passés. Les tavaillons ici sont déformés, usés, troués, parfois arrachés. Ils ont pris une couleur grise qui reflète parfois la lumière, et parfois l'absorbe. L'ensemble forme une surface qui n'est ni tout à fait régulière, ni tout à fait désordonnée. De ce point de vue, elle présente des similitudes avec la partie basse du pignon, qui est un mur en pierres, percé d'une fenêtre. J'ai construit une composition rapide en focalisant sur elle.



Comment peut-on rendre compte de la structure des vieux tavaillons ? En voici une photo. En couleurs !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les plus consultés depuis un an :