L'église ND de Taverny se cache derrière son marronier : encre et aquarelle.



Lorsqu'on arrive près du cimetière et de l'église depuis la Chapelle par la rue de l'Ecce Homo, on est tout de suite surpris : derrière les grands arbres l'église  s'impose au regard. Sa silhouette carrée massive accapare l'attention, et on voudrait en détailler la structure. Un gros marronnier cache en partie la vue, mais l'église joue la fausse timide et se laisse heureusement entrevoir. Elle semble jouer à cache-cache avec le marronnier et le visiteur curieux.
 
On a malheureusement trouvé le moyen de perturber ce jeu poétique du végétal et du minéral sacralisé : on a commencé par imposer au regard de disgracieux poteaux et fils téléphoniques, que les progrès de la technologie numérique nomade n'ont toujours pas effacés. Pire : au pied de l'arbre, on a posé à la diable de hideux panneaux de circulation et d'information. Pourquoi faut-il si souvent "aménager" en abimant le peu qui reste de la beauté naturelle de nos sites ?
 
D'un point de vue technique, j'ai testé pour ce dessin différents mélanges d'encres de chine, encres Sennelier et couleurs aquarelle, avec de nombreux déboires. En particulier l'encre Sennelier crée une petite couche de vernis sur laquelle les autres couleurs ne "prennent" plus. Correction impossible.

Mise à jour du 2 avril :
Cette aquarelle a été présentée au salon de Margency. Elle m'a valu l'attribution du prix du public. Merci.

Belle et bonne année 2015 à tous. Happy new year


Je vous souhaite de découvrir toute la beauté que vos yeux, vos mains et votre cœur peuvent trouver autour de vous, et en vous.
Je vous souhaite la disponibilité du temps pour créer, et la disponibilité de l'esprit pour en éprouver une joie intense.
Je vous souhaite la curiosité d'essayer de faire vous-même du beau, la force de regarder votre ouvrage avec bienveillance, l'honnêteté d'en trouver les défauts et le courage d'essayer et d'essayer encore de faire mieux.
Je vous souhaite le bonheur de partager tout cela avec ceux que vous aimez ... et aussi avec les autres.
 
Je vous souhaite une belle année 2015.

Prague : l'entrée du Pont Charles vue de la rue Karlova. Aquarelle



Je voulais rendre des impressions que j'avais ressenties en 2011 et 2013 : la foule, l'ombre et la lumière qui jouent avec l'architecture, l'atmosphère baroque...

Prague, façades le long de la Vltava. Aquarelle


(D'après une photo que j'avais prise il y a quelques mois.)

J'ai éprouvé une difficulté particulière à retrouver au bout de mon pinceau les impressions que j'avais ressenties devant cette magnificence baroque.

Sur place on sent la liberté. La beauté provient de cette confrontation constante de styles et de couleurs. Loin de choquer, la diversité produit une grande richesse et à la fois une grande cohérence qui n'est pas due à l'uniformité, au contraire.

Prague est une bonne illustration d'une urbanisation esthétique, où il n'y a pas nécessité d'édicter des sommes de règles et de contraintes de toutes sortes pour obliger tous les bâtiments à adopter les mêmes matériaux et les mêmes couleurs.

Moins de règles, plus de liberté, plus de confiance accordée aux choix de chacun, cela construit de la beauté collective. J'aurais aimé que cela se ressente dans mon aquarelle.

Façade à Herblay : aquarelle et encre



Toujours bien guidé par Isabelle Masson-Faure qui avait fourni la photo (et beaucoup d'explications techniques et artistiques). Merci Isabelle.

Cette aquarelle m'a donné du souci :  d'abord je n'ai pas pu (pas su !) maîtriser suffisamment l'encre de chine sur la partie basse, qui du coup, est trop présente. Mais je n'ai pas voulu (pas encore ?) tenté d'adoucir le noir à coups de papier de verre ou de grattage.
Ensuite j'ai laissé couler encre et aquarelle dans le sens vertical. Après réflexion, je pense que c'est une erreur, la rue étant en pente j'aurai du laisser couler vers la gauche. "Respectez le sens de la pente", c'est ce que je préconise à ceux qui me suivent dans les balades-aquarelle, à Onnion ou ailleurs. J'aurai mieux fait de m'écouter !
Autre problème : j'avais caché les fenêtres supérieures avec du ruban adhésif (utilisé pour la peinture en bâtiment, pour éviter de déborder). En l'enlevant, le papier se déchirait. Heureusement il est assez épais, mais sa consistance à cœur contient moins de colle, les brins de cellulose sont plus fragiles. Il a fallu ruser pour arranger cela !

Au final, je l'aime bien tout de même. Qu'en pensez-vous ?

Vieux tracteur rouillé. Collage, encre et aquarelle



A partir d'une photo d'Isabelle Masson-Faure, qui a su si bien nous montrer comment obtenir ces effets de rouille.

L"anneau marin

 

D'après une photo d'Isabelle Masson-Faure : une paroi corrodée à laquelle s'accroche un anneau soutenant un gros mousqueton. On devine qu'on peut amarrer ici un bateau.
 
Encre de chine et aquarelle.
 
 
 

L'arrosoir rouillé.


Merci à Isabelle Masson-Faure.

En trois jours de stage avec elle à Margency, j'ai tellement appris ! 

Retrouvez les oeuvres d'Isabelle sur son site http://www.isabellemassonfaure.com/

Eglise de Domont : la nef


Là encore dans cette aquarelle, utilisation de peu de couleurs : bleu de prusse, indigo, bitume, orange.
 
Sur la base de croquis et photos pris le 13 octobre, l'interprétation a été assez libre. Je voulais montrer comment la lumière des vitraux frappe le déambulatoire opposé dans la nef, et restituer juste l'impression d'ensemble.
 
Cette église offre beaucoup de similitudes structurelles avec celle de Taverny.

Eglise de Domont : bas-côté


Illusion d'optique : la voyez-vous ? Preuve que l'image est interprétée ...

Dans cette aquarelle, la structure principale n'utilise que deux couleurs : bitume et bleu de prusse. Bleu de cobalt et rouge n'ont été introduits, en très faible quantité, que sur le vitrail du fond, et sur le mur de droite, afin de montrer la lumière sur le mur qui provient des vitraux latéraux.

Lac Vallon : aquarelles rapides

 



Le temps de s'imprégner du lieu, de déballer son matériel d'aquarelle et déjà une légère risée commence à faire frémir l'eau qui n'était qu'un miroir quelques minutes avant.
 
Les nuages entourent le Roc d'Enfer. La pluie va venir, on la sent proche. Il faut laisser son pinceau courir sur la feuille. Ça y est j'arrête.
 
Tandis que Valérie poursuit son travail, je couvre rapidement une autre feuille de papier. Cette fois, des vaguelettes se sont formées. Et les premières gouttelettes de pluie imprègnent leurs marques, bien visibles sur le bouquet d'arbres à gauche. Je les laisse, elles font partie du paysage après tout.


 

Valérie, dont c'était la première sortie en balade aquarelle, a produit une œuvre très sensible, que j'aime bien.
 
 

Aquarelle du portail de l'église de Taverny



Quel plaisir de travailler en plein-air sur le vif, et de partager ce beau soleil de mi-septembre avec des amis aquarellistes tabernaciens.

La brouette


Pour notre dernière balade aquarelle cet été à Onnion nous sommes allés au hameau d'Amoulin, à quelques minutes à pieds.
Le soleil était de la partie, mais la rosée abondante. Nous étions déjà presque fin Août, il fallut attendre pour que la fraîcheur disparaisse vraiment. Nous étions pourtant installés en plein soleil, devant un chalet fleuri.

Cette brouette m'a tendu ses bras.

Aquarelle de pluie, souvenir de vacances.



Un été incroyable, et tout à fait inhabituel.
Sur 25 balades-aquarelle prévues aux Chavannes à Onnion, seules dix ont pu se dérouler à l'extérieur. Une a commencé sur le plateau de Plaine-Joux, mais a du se réfugier vite à l'intérieur de la maison. Heureusement que nous avons un bel atelier !
 
Je n'avais jamais essayé de représenter à l'aquarelle des paysages sous le mauvais temps, sous la pluie en particulier. Les couleurs et la lumière sont très changeantes. On a parfois l'impression que la lumière provient du sol ou des toits lorsque la pluie les frappe violemment et que l'eau rebondit.
 
J'ai réalisé cette aquarelle comme un clin d'œil, pour m'amuser en symbolisant l'été pourri, mais je me suis aperçu en fait que la pluie est un vrai beau sujet. A étudier sérieusement ... en s'amusant bien sûr.

Aquarelle en montagne : entre Chavasse et Chalune


Les pointes de Chavasse et de Chalune sont typiques du sud du Chablais.
J'ai eu encore la chance de grimper Chalune en août de cette année. Une fois de plus émerveillé du paysage, j'y suis revenu le lendemain matin, avec papier, pinceaux et couleurs. Après une vingtaine de minutes de marche d'approche, j'étais sur une petite hauteur près du "Chalet Blanc". Il faisait froid, il n'y avait encore personne sur le site pourtant assez fréquenté d'habitude, mis à part le beau troupeau de moutons, au loin.
 
J'ai voulu cadrer cet espace particulier entre Chavasse et Chalune, à la géologie complexe. Sur ce versant ouest de Chalune en particulier se trouve un marbre rouge magnifique. La pointe de Chavasse n'est pas vraiment visible de mon perchoir, elle est cachée par une pointe grisâtre.
 
D'un point de vue aquarelle, je m'étais jeté un défi : rendre compte de cette impression de chaos que donne ce paysage, rapidement, et en respectant le "portrait" de mes modèles. 
 
J'ai cessé de peindre cette aquarelle lorsque les premiers touristes sont arrivés, précédés du sifflement des marmottes, et que des enfants se sont amusés à semer la panique chez les moutons. Fini le calme, cachées les marmottes, j'aurais volontiers botté les fesses des parents.
 
Le soleil était apparu. Je calculai qu'il me resterait quelques dizaines de minutes pour un autre dessin, à condition de redescendre ensuite en courant : dans le sens de la descente, c'était jouable.
 
Mon attention avait été attirée par un petit groupe d'épicéas perchés sur une petite falaise, tout au pied de Chavasse. Il y avait là comme un petit vallon.
 
Le manque de temps est peut-être une bénédiction, il m'oblige à viser l'essentiel.



Entre les Fangles et la Tornerie


 
 
 

Ce matin-là le temps n'était pas bien beau, mais au moins il ne pleuvait plus, et les rayons du soleil arrivaient même à percer par moment. J'avais repéré ces rochers quelques jours auparavant, bien éloignés de la route : j'y serai tranquille.

Je me suis posé sur la première grosse pierre venue et me suis mis aussitôt à peindre. Quelques dizaines de minutes plus tard mon aquarelle ne ressemblait à rien de bon, j'étais trop mal installé et j'avais mal partout. Laissant mon papier sécher au vent j'inspectai les alentours, je repérai un beau rocher plat prêt à m'accueillir bien plus confortablement, et je pris enfin le temps de m'imprégner du paysage. Gris, peu contrasté, mais j'y distinguai des structures.

J'avais failli déchirer mon aquarelle ; quelques coups de pinceaux rapides et sans illusion lui ont redonné bizarrement et rapidement meilleure mine. Quelque chose s'était passé, d'un coup. Le soleil, peut-être ? La seconde aquarelle fût exécutée plus rapidement, avec un esprit plus libre, plus ensoleillé. Une vue de l'esprit, le soleil, seulement une vue de l'esprit.

Aquarelle de Valérie au Cirque du Fer-à-cheval

 
Lors de notre balade-aquarelle du 12 août à Sixt-Fer-à-Cheval, nous étions, Rachel, Valérie et moi-même, assis sur les galets au bord du Giffre. Le pied du Tenneverge restait dans l'ombre, tandis que le Cheval Blanc et le Buet recevaient la lumière. Valérie a capté l'instant avec beaucoup de sensibilité et de spontanéité.
 
J'aime beaucoup cette aquarelle très libre.

Le Risse, juste en amont du Pont de La Tourne



Sous le Pont de La Tourne à Onnion (Haute-Savoie, France), le Risse s'enfonce brusquement dans de jolies gorges. Juste en amont, c'est encore un petit torrent relativement calme, et l'orientation de son lit permet de capter une lumière matinale intéressante; Un bel endroit que j'ai souhaité retrouver un de ces rares jours de Juillet où l'on pouvait sortir sans parapluie.
 
Je savais l'accès mal commode en temps normal. Là c'était vraiment la galère, la pente la plus accessible dans la prairie n'était qu'un bourbier géant. Restait un passage un peu raide dans la forêt, on peut descendre en se cramponnant aux branches, ce qui m'amena sur une belle plage de galets. Le grand confort lorsque l'on peut tremper son pinceau directement dans l'eau du torrent. Je ne m'en suis pas privé, j'ai travaillé largement et rapidement "dans le mouillé". Quasiment pas de séchage, car le soleil n'atteint pas la petite plage.
 
Cependant le temps passe vite (surtout le beau). Et il faut remonter, en tenant l'aquarelle  très mouillée bien à plat. Mais il faut parfois les deux mains pour s'accrocher aux branches ... Inutile de dire que le paysage peint a alors subi quelques transformations fortuites, des flaques de couleur se sont mélangées, des branches ont laissé leur empreinte de griffe sur le papier.
 
Ca fait partie des "accidents d'aquarelle", le résultat n'est pas ce que je souhaitais. Mais peut-être est-ce mieux ainsi.

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