Entre les Fangles et la Tornerie


 
 
 

Ce matin-là le temps n'était pas bien beau, mais au moins il ne pleuvait plus, et les rayons du soleil arrivaient même à percer par moment. J'avais repéré ces rochers quelques jours auparavant, bien éloignés de la route : j'y serai tranquille.

Je me suis posé sur la première grosse pierre venue et me suis mis aussitôt à peindre. Quelques dizaines de minutes plus tard mon aquarelle ne ressemblait à rien de bon, j'étais trop mal installé et j'avais mal partout. Laissant mon papier sécher au vent j'inspectai les alentours, je repérai un beau rocher plat prêt à m'accueillir bien plus confortablement, et je pris enfin le temps de m'imprégner du paysage. Gris, peu contrasté, mais j'y distinguai des structures.

J'avais failli déchirer mon aquarelle ; quelques coups de pinceaux rapides et sans illusion lui ont redonné bizarrement et rapidement meilleure mine. Quelque chose s'était passé, d'un coup. Le soleil, peut-être ? La seconde aquarelle fût exécutée plus rapidement, avec un esprit plus libre, plus ensoleillé. Une vue de l'esprit, le soleil, seulement une vue de l'esprit.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les plus consultés depuis un an :