Peinture sur le motif à La Frette.


Une journée de peinture sur le motif a été organisée à La Frette, en bordure de Seine, dimanche dernier. Plus de 60 peintres se sont répartis dans la ville, produisant huiles, acryliques, aquarelles, fusains et pastels.
 
Je n'ai pu participer qu'en matinée, choisissant ce point de vue où la vieille rue Pasteur vient se jeter en bord de Seine, près de l'église.

Tôles rouillées. Aquarelle et encre


Chercher des formes de beauté dans des endroits inattendus, chercher à la fois le réalisme et l'abstraction, peut-être est-ce une voie.






Prague, quai de la Vltava, aquarelle


Certainement inspiré par mon impatience à retourner dans cette superbe ville, je voulais rendre compte de ces couleurs de façades, si diverses et si cohérentes à la fois, et de la complexité des structures des toits.

Etude aquarelle : le café de Flore



Petite étude, dans le cadre de l'atelier d'aquarelle du Cercle Culturel de Margency, d'après une photo noir et blanc célèbre de Jean-Loup Sieff, "le café de Flore".

L'arrosoir au papillon. Aquarelle et encre


Petite modif de l'arrosoir rouillé.

Cette aquarelle sera présentée au 51 ème Salon des Arts de Bessancourt, du 17 au 26 avril 2015.

Baroque et moderne. Reflets d'aquarelle


A Prague, le moderne a épousé le baroque sans le dénaturer, au contraire. La liberté et la diversité des styles et des couleurs apportent une incomparable richesse.

Dans nos villes on a trop tendance à imposer l'uniformité des styles et des couleurs. Ce n'est pas ainsi que l'on crée de la culture et de la beauté : au contraire on les fige. 

Je suis sûr qu'on gagnerait beaucoup en supprimant nombre de règles dites d'urbanisme contraignantes et souvent absurdes.

Aquarelle : nouvelles poses




 


 Quatre poses de vingt minutes. Je ne fais aucun dessin préalable, je travaille directement au pinceau.
 
 
Puis une pose de dix minutes.
 

Balade-Aquarelle dans la neige, quelques astuces.


Je sais que ça parait ridicule d'aller faire des aquarelles raquettes aux pieds. Pourquoi ne pas prendre des photos et retranscrire ensuite tranquillement à l'atelier ? Tout simplement parce que les impressions fugaces et dynamiques ne passent pas à la photo. La photo est confortable, la montagne en hiver ne l'est pas. La photo se laisse regarder longuement et directement, pas la montagne, qui nécessite une marche d'approche et d'apprivoisement. On ne peut pas avoir le même état d'esprit devant la photo et dans l'air de la montagne.
 
Il n'empêche qu'il faut prendre quelques précautions et adapter ses méthodes aux conditions particulières. Voilà quelques trucs issus de l'expérience.
 
Où s'asseoir ? J'ai essayé sur les raquettes, sur des rochers ou des branches : vraiment trop dur. Sur la neige, vraiment trop froid et humide, même sur le poncho imperméable. J'ai essayé debout : ça ne marche que si on peut avoir le matériel à portée de main. Je n'emmène plus de chevalet, trop encombrant, tout mon matériel doit tenir dans mon sac à dos. Alors ? J'ai utilisé cette année un petit protège-genoux en plastique expansé (6 euros dans un magasin de bricolage ou jardinage), très léger, confortable et isolant.
 
Quel papier ? Incontestablement du papier coton, seul à même d'absorber l'eau dans ces conditions.
 
Quelles couleurs ? J'utilise quelques couleurs en godets, dont je connais par cœur l'emplacement dans la boîte. En fait 3 ou 4 couleurs suffisent largement.
 
Quelle eau ? Question apparemment curieuse, mais ici il faut faire face au gel. L'eau trop fraîche gèle trop vite. L'eau trop chaude fait fondre la neige sur laquelle le gobelet est posé. Pour la dernière aquarelle ci-dessus, j'ai simplement ajouté quelques gouttes d'alcool à 90 ° dans l'eau, elle n'a pas gelé. Par contre les couleurs diffusaient de manière différente. Je poursuivrai l'expérience à l'atelier ! Je testerai aussi l'eau salée.
 
Restent quelques problèmes non résolus.
Le plus important concerne le séchage. Même lorsqu'il est possible de placer quelque temps l'aquarelle au soleil, le séchage est beaucoup trop lent. Et lorsque l'on replace l'aquarelle dans le sac, même entre des papiers absorbants, les couleurs sont altérées. Il faudra essayer des chaufferettes pour les mains, je ne crois pas au sèche-cheveux à piles !
 
La vision, avec la neige et le soleil, reste aussi difficile.
 
L'aquarelle ci-dessus a été réalisée à l'entrée de Plaine-Joux, il y a une dizaine de jours.

Pointe de Chavasse à Sommand : aquarelles dans le froid.



Le ciel était bleu. Je suis monté en raquettes, depuis Sommand, vers le col Cordon, pour avoir une vue bien dégagée vers le col de Chavan et la Pointe de Chavasse.
 
J'ai trouvé une espèce de petite terrasse de neige que j'ai aménagée pour m'asseoir. A l'ombre, il faisait assez froid.
 
 
Après avoir rapidement croqué la Pointe de Chavasse, je me suis tourné vers la Haute Pointe, qui me dominait à ma gauche.
 

 
Il fallait faire très vite : l'eau gelait dans le gobelet, et les pinceaux ramenaient des glaçons !
 
 
Sur la palette je ne pouvais plus mélanger les couleurs, ni même les diluer à mon gré : il n'y avait plus que des glaçons colorés.
 
Comme l'endroit était désert, j'ai tenté de laisser sécher mes feuilles avant de rentrer. Las ! le soleil était maintenant un peu loin, et, comme d'habitude, je me suis résolu à ranger dans le sac des papiers bien humides...
 
Mais peu importe ces aléas, je crois avoir commencé à saisir un peu de l'esprit du lieu.
 
 

Pointe de Miribel : aquarelle sous la neige.


Il s'est mis à neiger alors que je tentais de m'installer pour croquer, encore une fois, la pointe de Miribel. Je décidai néanmoins de résister, de me réfugier sous les branches basses d'un épicéa où je serai, du moins le croyais-je, un peu à l'abri, et d'où je pourrai poursuivre mon croquis.


En se déposant sur le papier, les flocons provoquaient de curieuses granulations, que je trouvai d'un bel effet :

 

Mais il était impossible de sécher quoi que se soit, impossible aussi de rentrer en protégeant la feuille : j'ai du me résoudre à ranger le bloc de papier mouillé dans le sac, sachant que les couleurs hélas continueraient à diffuser.
Si quelqu'un connaît une astuce pour sécher la feuille dans ces conditions, je suis preneur.
 
En poursuivant la balade avant de rentrer à la voiture, le brouillard jouait à cache-cache avec la montagne.
 



Dans le temple indien. Aquarelle


Dans le même esprit que l'exercice précédent, c'est-à-dire interprétation d'une photo noir et blanc.
Reste un problème de couleurs, les deux couleurs "principales" sont certainement trop proches des primaires (jaune et rouges). L'effet est accentué par la manière dont la photographie numérique interprète les couleurs (je n'ai pas corrigé la photo volontairement).

Une lumière bien plus affirmée que dans l'exercice précédent permet d'atténuer l'effet.

Echafaudages. Etude aquarelle, exemple de ce qu'il ne faut pas faire



En partant d'une photo noir et blanc qu'il fallait interpréter, j'ai essayé divers procédés, provoquant parfois quelques déboires (papier déchiré par exemple).

La composition n'est pas très satisfaisante.

Mais c'est surtout un exemple de mauvais choix de couleurs : placer des taches de trois couleurs primaires rouges, bleues, jaunes n'est vraiment pas une bonne idée, ça casse systématiquement toute harmonie.

Interdits. Aquarelle


Je cherchais un titre pour cette étude. "Pèche et campings interdits" me plaisait bien.

Or j'ai entendu sur une radio qui n'était pas en grève qu'un boulanger se voyait interdit d'ouvrir tous les jours de la semaine. Il allait donc être obligé de licencier deux salariés.
 
Encore un interdit absurde. Nous sommes envahis d'interdits qui, étonnamment, ne s'applique pas à tout le monde. Ceux qui limitent les possibilités de travailler ou de se loger légalement sont particulièrement imbéciles et choquants dans un pays où le nombre de chômeurs et de sans-abris atteint des sommets vraiment insupportables.

Ce bâtiment industriel désaffecté est un symbole du vide créateur de notre société qui ne fonctionne que pour quelques privilégiés, mais où il est interdit d'améliorer quoique ce soit.

Poses rapides à l'aquarelle


Pose de 20 minutes

Pose de 10 minutes


Réalisées sur papier coton Centenaire.

La rapidité imposée semble une contrainte forte, mais c'est peut-être une chance : cela oblige à aller à l'essentiel, à prendre des risques.

Aquarelle d'été : rocher à Plaine-Joux


En entrant sur le plateau de plaine-Joux, venant d'Onnion (Haute-Savoie), on remarque d'emblée ce petit rocher qui émerge, et que les chèvres apprécient. Habituellement, on va peindre dans des sites plus éloignés de la route, et surtout mieux protégés du soleil, mais en cet été 2014 ce n'est pas le soleil qui nous fait peur.
Avec un bon petit groupe bien sympa nous y sommes venus en balade-aquarelle. L'approche était un peu plus difficile que prévu, les prés alentours étant gorgés d'eau. A peine installés, au bout de quelques dizaines de minutes de gros nuages noirs sont apparus, et très vite, ayant à peine le temps de prendre conscience de la menace, il nous a fallu rassembler notre matériel et courir sous la pluie battante jusqu'aux voitures...
 
Je suis revenu peindre ce rocher plusieurs jours après, sous un ciel heureusement un peu plus clément.

L'église ND de Taverny se cache derrière son marronier : encre et aquarelle.



Lorsqu'on arrive près du cimetière et de l'église depuis la Chapelle par la rue de l'Ecce Homo, on est tout de suite surpris : derrière les grands arbres l'église  s'impose au regard. Sa silhouette carrée massive accapare l'attention, et on voudrait en détailler la structure. Un gros marronnier cache en partie la vue, mais l'église joue la fausse timide et se laisse heureusement entrevoir. Elle semble jouer à cache-cache avec le marronnier et le visiteur curieux.
 
On a malheureusement trouvé le moyen de perturber ce jeu poétique du végétal et du minéral sacralisé : on a commencé par imposer au regard de disgracieux poteaux et fils téléphoniques, que les progrès de la technologie numérique nomade n'ont toujours pas effacés. Pire : au pied de l'arbre, on a posé à la diable de hideux panneaux de circulation et d'information. Pourquoi faut-il si souvent "aménager" en abimant le peu qui reste de la beauté naturelle de nos sites ?
 
D'un point de vue technique, j'ai testé pour ce dessin différents mélanges d'encres de chine, encres Sennelier et couleurs aquarelle, avec de nombreux déboires. En particulier l'encre Sennelier crée une petite couche de vernis sur laquelle les autres couleurs ne "prennent" plus. Correction impossible.

Mise à jour du 2 avril :
Cette aquarelle a été présentée au salon de Margency. Elle m'a valu l'attribution du prix du public. Merci.

Belle et bonne année 2015 à tous. Happy new year


Je vous souhaite de découvrir toute la beauté que vos yeux, vos mains et votre cœur peuvent trouver autour de vous, et en vous.
Je vous souhaite la disponibilité du temps pour créer, et la disponibilité de l'esprit pour en éprouver une joie intense.
Je vous souhaite la curiosité d'essayer de faire vous-même du beau, la force de regarder votre ouvrage avec bienveillance, l'honnêteté d'en trouver les défauts et le courage d'essayer et d'essayer encore de faire mieux.
Je vous souhaite le bonheur de partager tout cela avec ceux que vous aimez ... et aussi avec les autres.
 
Je vous souhaite une belle année 2015.

Prague : l'entrée du Pont Charles vue de la rue Karlova. Aquarelle



Je voulais rendre des impressions que j'avais ressenties en 2011 et 2013 : la foule, l'ombre et la lumière qui jouent avec l'architecture, l'atmosphère baroque...

Prague, façades le long de la Vltava. Aquarelle


(D'après une photo que j'avais prise il y a quelques mois.)

J'ai éprouvé une difficulté particulière à retrouver au bout de mon pinceau les impressions que j'avais ressenties devant cette magnificence baroque.

Sur place on sent la liberté. La beauté provient de cette confrontation constante de styles et de couleurs. Loin de choquer, la diversité produit une grande richesse et à la fois une grande cohérence qui n'est pas due à l'uniformité, au contraire.

Prague est une bonne illustration d'une urbanisation esthétique, où il n'y a pas nécessité d'édicter des sommes de règles et de contraintes de toutes sortes pour obliger tous les bâtiments à adopter les mêmes matériaux et les mêmes couleurs.

Moins de règles, plus de liberté, plus de confiance accordée aux choix de chacun, cela construit de la beauté collective. J'aurais aimé que cela se ressente dans mon aquarelle.

Façade à Herblay : aquarelle et encre



Toujours bien guidé par Isabelle Masson-Faure qui avait fourni la photo (et beaucoup d'explications techniques et artistiques). Merci Isabelle.

Cette aquarelle m'a donné du souci :  d'abord je n'ai pas pu (pas su !) maîtriser suffisamment l'encre de chine sur la partie basse, qui du coup, est trop présente. Mais je n'ai pas voulu (pas encore ?) tenté d'adoucir le noir à coups de papier de verre ou de grattage.
Ensuite j'ai laissé couler encre et aquarelle dans le sens vertical. Après réflexion, je pense que c'est une erreur, la rue étant en pente j'aurai du laisser couler vers la gauche. "Respectez le sens de la pente", c'est ce que je préconise à ceux qui me suivent dans les balades-aquarelle, à Onnion ou ailleurs. J'aurai mieux fait de m'écouter !
Autre problème : j'avais caché les fenêtres supérieures avec du ruban adhésif (utilisé pour la peinture en bâtiment, pour éviter de déborder). En l'enlevant, le papier se déchirait. Heureusement il est assez épais, mais sa consistance à cœur contient moins de colle, les brins de cellulose sont plus fragiles. Il a fallu ruser pour arranger cela !

Au final, je l'aime bien tout de même. Qu'en pensez-vous ?

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