Au bord du chemin qui mène au Replan, juste sous la pointe de Miribel, s'élevait encore au milieu des années 90 ce vieux chalet inoccupé. Il m'a accordé trois ou quatre longues séances de pose, avec la complicité à la fois de la brume et du soleil, et m'a donné de bonnes leçons. J'ai essayé là plusieurs procédés pour des effets qui me posaient problèmes, comme les branchages en contre-jour ou la végétation envahissant le muret. Avec plus ou moins de bonheur bien sûr.
Même s'il ne présente pas grand attrait aux regards des autres on peut être content de son travail : on s'est bien battu, on a osé et on a le sentiment d'avoir surmonté quelques difficultés. On a appris quelque chose.
Je l'aimais bien ce chalet. L'année suivante, j'avais projeté de revenir lui tirer le portrait, mais toute la toiture s'était écroulée. Il n'est bientôt plus resté que la base des murs. Maintenant seuls ceux qui le connaissaient savent reconnaître ses restes. Il a bien mérité de survivre encore un peu, symboliquement, sous forme de cette image peinte qui porte le souvenir des sentiments qu'il m'a inspirés.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire