La Dombes, ou la difficile simplicité

Je trouve très beaux certains paysages très simples, j'ai du mal toutefois à dire pourquoi je les trouve beaux. Certainement leur simplicité y contribue-t-elle. Mais j'éprouve les plus grandes difficultés à en rendre compte par la photographie ou par l'aquarelle.

Par exemple cette aquarelle. La région des Dombes, dans l'Ain, est assez plate. Environ un millier d'étangs la parsème. Le ciel, l'eau, des arbres et roseaux y font tout le paysage, agrémenté de-ci de-là de fermes ou de villages. Bien sûr, j'aurais pu choisir une composition classique, avec une maison et des arbres qui se reflètent dans l'eau, un arbre au premier plan. J'ai préféré l'apparente banalité d'une scène qui me fascine.




Après les habituelles difficultés pour approcher le sujet, car les terrains sont privés et protégés comme des trésors, clos de barbelés de telle sorte qu'on ne peut même pas s'installer en bordure de route, j'ai tenté sans y arriver de m'abstraire des "sujets" que sont l'eau, les arbres et roseaux. Intellectuellement je "sais" que seules importent les relations de valeurs et de couleurs entre ces masses qui forment la composition. Mais mon pinceau ne s'y résigne pas, pas encore, il éprouve encore le besoin de se conformer à la représentation des choses. Il trouve l'excuse qu'on est là pour se faire plaisir, et pas pour se prendre la tête, mais je ne désespère pas lui faire entendre raison et plaisir simultanément.

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