Effaré, je pense à tous ces pauvres gens. Je peins avec rage, incompréhension, horreur, impuissance
Je pense aussi à mes amies Russes.
Effaré, je pense à tous ces pauvres gens. Je peins avec rage, incompréhension, horreur, impuissance
Je pense aussi à mes amies Russes.
Saint Jean-de Soudain, dans l'Isère.
C'est la campagne, des fermes éparses parsèment le paysage. Beaucoup révèlent une architecture particulière de cette région.
Un après-midi proche de Noël, le long d'une petite route, à l'aide du soleil déjà couchant, celle-ci nous offrait un beau spectacle d'ombres.
J'ai composé cette aquarelle loin de lui, mais en pensant à lui, à ses effets. Composition peu vraisemblable en raison de la direction de la lumière.
Je l'ai beaucoup travaillée. Trop. Je n'en étais pas entièrement satisfait.
Présentée à la sélection du 50ème Salon du Cercle des Arts du Plessis-Bouchard, elle a remporté le Prix d'aquarelle du Salon...
Grand merci aux organisateurs et jurés du Salon. Merci aux visiteurs, aux amis artistes qui m'encouragent et me félicitent.
Merci aussi au Risse.
Il a servi.
Il est usé, cassé d'un peu partout. Il a été réparé. Il lui manque quelques pièces.
Qu'importe, il peut encore servir et n'attend que cela.
Besoin de lumière.
Besoin de montagne.
Besoin du bruit du petit torrent.
Alors, à défaut de pouvoir peindre en trempant le pinceau dans son eau, on la rêve, on l'entend chanter dans sa tête et, sur sa musique on fait danser le pinceau et la couleur.
Je forme le voeu que chacun puisse trouver les conditions pour créer selon ses propres sentiments et convictions, participant ainsi à penser par lui-même, indépendamment des prêts-à-penser commerciaux ou idéologiques.
Je forme le voeu que les créateurs, jeunes et vieux, débutants comme professionnels, puissent trouver les structures qui leur permettent d'échanger et ainsi d'enrichir ensemble leur pratique.
Je forme le voeu d'une année vraiment artistique.
Bonne année 2022 à tous !
En redescendant de la Pointe Perret, au mois d'aout, quelques tôles posées le long d'un chalet m'ont inspiré cet espèce de trompe-l'oeil. Un exercice intéressant.
D'après le fronton du Château de la Tuyolle, à l’hôpital du Parc de Taverny.
Un article du "Journal de François" raconte un peu de son histoire.
(voir article).
Covid oblige, nous n'irons pas à Onnion cet hiver.
Nous ne monterons pas, raquettes aux pieds, sur ce petit chemin qui part derrière le Rocher Blanc, à l'entrée de Plaine-Joux, et qui va rejoindre Bouttecul. Le marais doit être immaculé sous la neige, juste traversé de quelques traces de chevreuil ou de chamois.
Merci à l'artiste photographe (Isabelle ? Benoist ?).
J'ai déjà présenté ce tracteur des années 60, qui avait attiré mon regard et ma sympathie.
En fait le propriétaire, très sympathique au demeurant et fier de son engin, possède deux tracteurs quasiment identiques, ce qui lui permet de récupérer des pièces de l'un pour équiper l'autre. Cependant, il tient à ce que celui-ci reste présentable malgré les outrages de l'âge et les nombreuses réparations et modifications qu'il a du subir.
En particulier deux phares ont été retirés de la calandre et deux autres ont été ajoutés sur le dessus du capot, ce qui offre une bien meilleure visibilité. Cette modification confère à ce tracteur une allure particulière, quelque chose de E.T. mais un E.T. dynamique !
C'est ce dynamisme que j'ai voulu faire transparaitre ici, tout en insistant sur le caractère âgé et un peu cagneux du sujet.
Pour la rouille j'ai utilisé de l'encre de chine sépia et de l'aquarelle terre de sienne brûlée.
Le dessin des pneus est une belle épreuve : je faisais des croquis sur le motif mais cette sculpture est très sensible à la direction de la lumière, et le temps que je trace les ombres du haut le soleil avait bougé, les ombres du bas n'étaient plus cohérentes ! Pour l'aquarelle que j'ai réalisé plus tard à l'atelier je n'ai pas cherché à ce que le dessin soit juste, mais plutôt représentatif de l'impression qu'il m'avait laissée.
J'espère pouvoir retrouver cette belle machine l'été prochain.
La Corne-de-Chamois, d'après une magnifique photo de Jean-Marc Klaftenberger, un excellent photographe Haut-Savoyard.
J'adore Sixt-Fer-à-Cheval et le cirque du même nom, site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il est entouré de magnifiques sommets, dont la Corne-de-Chamois qui semble dominer lorsqu'on parcours le fond de la vallée. En réalité la Corne-de Chamois cache le Tenneverge.
Partout des cascades. La méridienne semble sortir du nombril de la montagne, on ne peut la rater, et il y en a des dizaines d'autres qui dégringolent.
Le cirque est point de départ ou d'arrivée de nombreuses randos, parmi les plus belles de Haute-Savoie.
Je suis allé peindre plusieurs fois là-bas, en été bien sûr. Je rêve de pouvoir le faire au moins une fois, sur le motif, au cours d'une belle journée d'automne. En attendant, pendant ce second épisode de confinement il m'a semblé que l'oeil du photographe serait le meilleur intermédiaire. Merci à lui.
Le tracteur bleu, travail d'atelier. 50 x 65 cm |
Le tracteur bleu, sur le motif. 24 x 32 cm |
Amoulin est un hameau de la commune d'Onnion, à un quart d'heure à pieds du bourg. J'aime y emmener les aquarellistes, qui y trouvent une grande diversité de sujets, au calme. Cette année ce tracteur Ford 1969 m'a fait de l'oeil.
Ingrid fut la première à le portraiturer pendant une balade-aquarelle : une belle représentation, très libre.
Je suis revenu sur place, seul, pour l'observer et peindre sur le motif. Discuter avec son propriétaire aussi, qui en est fier, à juste titre : on peut voir le sérieux de l'entretien et les traces des réparations et modifications. Entre autres, ces deux phares qui ont été retirés de la calandre et replacés au-dessus du capot. Ainsi placés ils étaient plus efficaces, et ils donnent à la face du tracteur un petit air d'engin venu de l'espace !
Je l'ai photographié aussi avec l'idée d'en tirer des aquarelles plus travaillées, à l'atelier.
L'aquarelle sur le motif et l'aquarelle d'atelier sont des disciplines assez différentes, dont les produits ne sont guère comparables.
En juin 2020, au sortir du confinement, nous avions besoin de grands espaces et de l'espoir de pouvoir animer de nouvelles balades-aquarelle aux Chavannes à Onnion.