Neige sur les épicéas. Essai aquarelle.
La neige enfin avait daigné tomber de ses gros nuages pour saupoudrer les arbres de Plaine-Joux.
Comment rendre l'effet obtenu ? Très rapidement, presque sans réfléchir, avec un peu de drawing-gum et une palette restreinte en couleurs. Mais bien au chaud, après être rentré de balade, en ayant encore dans les yeux l'impression que j'avais ressentie.
Nuages sur Haute-Pointe. Aquarelle sur le motif
Le soleil s'est vite caché le temps de monter en raquettes jusqu'aux rochers entre Les Fangles et La Tornerie, sur le plateau de Plaine-Joux. Les nuages flirtaient avec les cîmes.
Il ne gelait plus, mais l'atmosphère était très humide, et de temps à autre des brumes légères venaient visiter les pentes et les arbres. La couche de neige était peu épaisse et lourde. Elle avait même disparu sous les rochers et les épicéas qui m'abritaient : des fleurs pointaient déjà !
L'aquarelle était aléatoirement arrosée lorsque les arbres s'ébrouaient.
J'avais apporté de l'eau chaude, ce qui a permis un bon début de réalisation. Mais l'eau chaude s'est vite refroidie, et comme d'habitude en hiver le séchage est devenu de plus en plus problématique. L'aquarelle n'a pas pu sécher complètement avant de la remettre dans le sac à dos... Qui nous inventera un séchoir portatif ?
L'eau du Risse. Démo aquarelle.
Nous étions six ou sept, descendus au bord du Risse, près du Pont Piccot. En montrant l'exemple, je voulais inciter les participants à cette balade aquarelle à essayer de "se lâcher", à lancer rapidement et sans trop réfléchir quelques impressions instantanées sur les feuilles de papier.
J'ai trempé la feuille dans l'eau du Risse puis je l'ai appliquée sur un rocher à peu près lisse et ensoleillé. J'observai intensément la lumière et les couleurs, puis je lançai rapidement quelques taches de couleurs en trempant mon pinceau directement dans l'eau du petit torrent.
Le soleil séchait la feuille assez vite, cela n'a duré que quelques minutes.
La pochade n'a rien d'une belle composition, mais elle m'amuse, et m'interroge : pourquoi, si vite posés, certains effets me semblent plus naturels que lorsque j'essaye de les étudier soigneusement à l'atelier ? Comment perçoit-on la spontanéité ?
Aquarelle sur le motif à Quincy
Un mazot, un petit chalet et une grange, bordent la route dans le hameau de Quincy, sur la commune de Mieussy.
Nous étions trois le 18 août 2015. Nous nous sommes installés de l'autre côté de la route, adossés à l'entrée d'une grange. Il fallait faire vite, car les ombres bougent très rapidement.
Nous avons profité des scènes du petit hameau qui se réveille. Les sons, surtout : les voisins qui s'interpellent, les enfants qui s'éveillent, qui jouent. La voiture, dont on claque et reclaque les portes. Le tracteur, qui peine à démarrer. Les poules, qui s'interrogent dans notre dos, peut-être outrées que nous leur ayons pris la place. La musique, d'abord légère puis plus envahissante à mesure que le soleil monte.
Toute une ambiance, dans laquelle nous nous sentions un peu les intrus.
Au bout du monde, Sixt-fer-à-Cheval. Aquarelle en balade.
Le cirque du Fer-à-Cheval, à Sixt-Fer-à-Cheval en Haute-Savoie, est un site tout à fait extraordinaire, classé au Patrimoine de l'Humanité.Il reçoit notre visite au moins une fois chaque année, sans lassitude.
En cet été 2015 les cascades y étaient moins abondantes et moins dynamiques, surtout comparées à l'an dernier qui avait été bien arrosé. N'empêche, c'est toujours magnifique.
On vient le découvrir en venant de Samoëns et du village de Sixt, en remontant le Giffre. On laisse sa voiture juste avant d'arriver dans le cirque. On peut alors poursuivre à pieds en remontant le long du Giffre, qui vient de notre gauche. Le Giffre est formé d'une multitude de cascades formées des eaux de fonte des glaciers, environ 1500 m au-dessus. On marche une bonne heure vers le fond de cette vallée, en cul-de sac. Là est "le bout du monde", juste sous la tête des Ottans et les glaciers du Ruan. En se retournant on découvre cette magnifique vallée. A gauche le Tenneverge, au fond le Cheval Blanc et le Buet.
Pour donner une idée de la grandeur de ce paysage, voyez sur cette aquarelle les falaises représentées sur la droite de l'aquarelle : l'à-pic mesure environ 300 m !
Grandiose.
J'ai réalisé cette aquarelle juste après la pose de midi, au cours d'une sympathique balade, très familiale.
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