Hiver ou printemps à la Pointe de Miribel ? Aquarelle sur le motif


Dimanche 26 février. Il reste quelques lambeaux de neige sur la Pointe de Miribel. Sur le plateau les pistes de ski nordic sont encore très bien entretenues, de nombreux fondeurs s'en donnent à coeur joie.

Pour moi il me semble bien compliqué de m'installer : la boue et les bouses apparaissent sous la neige fondante. On ne peut pas s'asseoir, mais je n'ai pas amené mon chevalet : tant pis, je ferai très vite, dans une position plus qu'inconfortable. 

J'avais heureusement repéré la position des trois ou quatre couleurs que j'allais utiliser : le soleil brille et réverbère sur la neige, je suis vite aveuglé. Je peins sans bien voir ! Pas question de finasser.

Malgré le soleil, le papier reste très humide. Je laisse sécher mon bloc un bon moment au soleil, le temps de faire un petit tour et de discuter avec des randonneurs. Las ! Il me faudra éponger encore avant de ranger le papier encore humide dans mon sac à dos. 

Qui pourrait m'indiquer un sèche-cheveux portable, ou bien une astuce pour sécher les "oeuvres" exécutées en pleine nature ?

Wayangs.



Un joli groupe de trois marionnettes balinaises ou javanaises formaient avec masques et tissus indonésiens une sympathique composition, bien compliquée. A l'atelier de Margency elles nous servaient de modèles.

Les décorations de ces wayangs indonésiennes présentent une formidable richesse de détails extraordinaires qui semblent destinées à entretenir les ambiguïtés et les incohérences. Ainsi un personnage porte-t-il à la fois des attributs féminins et masculins, une spirale ressemblant à une coquille d'escargot devient une tête d'oiseau, le coq a des dents, etc.

J'ai voulu simplement me laisser porter par l'impression qu'elles m'ont laissé. 

La petite cascade en aval du pont Piccot. Aquarelle d'eau-vive.


Encore le Risse, ce petit torrent qui part des hauts de Mègevette, qui traverse Onnion en chantant et descend jusqu'aux bas de Saint-Jeoire-en-Faucigny pour se jeter dans le Giffre juste avant que celui-ci rejoigne l'Arve.

Le Risse, c'est un programme sans cesse renouvelé. L'été dernier je crois que je l'ai peint huit fois, en essayant chaque fois autre chose. 

Mais finalement il me semble que le résultat dépend moins du papier et de la technique essayée que de mon humeur et ma fatigue au moment de la peinture. Le sujet de l'eau vive se rapprocherait-il de l'auto-portrait ?

Bonne Année 2017. Happy new year.


Je vous souhaite une heureuse année 2017,
pleine de vérité, de créativité, de liberté,
d'harmonie et de couleurs.

Faites de belles rencontres, à commencer par celle de vous-même un pinceau ou un crayon à la main. L'art nous rend libre.




Etude d'eau vive, aquarelle


 L'été dernier je me suis retrouvé plusieurs fois au bord du Risse. Je croyais bien connaître ses rives et ses rochers, mais j'ai pu me rendre compte encore une fois combien ce petit torrent pouvait subir chaque année des modifications assez importantes.

Un peu en aval du pont Piccot j'avais quelques habitudes, je croyais pouvoir m'installer rapidement sur des rochers confortables. Mais non, l'abord est devenu difficile, mes rochers-fauteuils favoris inabordables ... D'une certaine façon, c'est tant mieux, cela m'oblige à observer, rechercher ... et peindre rapidement !

L'eau vivante du torrent. Aquarelles jumelles




C'est un plaisir de se retrouver seul dans la nature avec ses pinceaux et couleurs.

Seul au bord du torrent, le Risse.

Ce jour de Juillet j'ai peint deux aquarelles en même temps, avec des papiers différents et des techniques un peu différentes. Lorsqu'il fallait laisser sécher l'une je continuais l'autre. Finalement cela évite quelques bêtises, car je suis habituellement impatient, je n'attends pas assez que la feuille sèche, surtout en milieu humide, à l'ombre, comme c'est le cas lorsqu'on est assis un peu inconfortablement sur une pierre au bord de l'eau.

En produisant ces deux jumelles au moins me suis-je donné du temps. 

Du bon temps.

Quel plaisir de peindre le torrent en trempant le pinceau directement dans ses eaux !

Rochers du Risse. Aquarelle


Profitons que la neige ne soit pas encore tombée sur Onnion pour revisiter le Risse, cette petite rivière qui a pris sa source au-dessus de Mégevette et qui coule au fond de la vallée en sautant de rocher en rocher. 

Près du Pont Piccot on peut facilement l'approcher et s'installer pour peindre. Quel plaisir de peindre le Risse en trempant son pinceau dans son eau. 
C'est ce que nous avons fait en juillet de cette année, puis j'y suis retourné plusieurs fois, en essayant des papiers, des couleurs, des manières de faire.

Voici la première aquarelle de cette  petite série sur le Risse en l'été 2016.

Poses de novembre.






Restons simple


La "coulée verte" qui traverse la plaine du Plessis-Bouchard est d'une effroyable monotonie. C'est un ruban rectiligne, froid, posé sur un gazon uniforme. On y a planté des rangées bien alignées d'une seule espèce de poiriers, qui n'ont évidemment pas tardé à être malades. On remplace les mourants par une espèce unique de chêne, je crois, ce qui double la variété arboricole mais ne suffit pas à assurer la diversité qui permettrait la résistance aux parasites ... et un minimum de beauté.Peut-être les architectes qui ont conçu ce site auraient-ils du penser à planter des arbres en béton ? Au point où on en est ...

Je trouve difficile de peindre un tel sujet, somme toute dénué de tout point d'intérêt. 
Pour moi c'est compliqué de faire simple !

Le chalet dit "de ma grand-mère", aquarelle


C'est à Plaine-Joux, au-dessus d'Onnion, à 1300 m d'altitude à peu près. Un grand chalet, le dernier il me semble où l'on élève encore des vaches l'été sur ce plateau.
Il y a quelques années une partie du chalet était devenue "crêperie du Chalet de ma grand-mère". Même si le chalet est relié à la route goudronnée par un chemin accessible aux voitures pas trop basses, on n'y risquait pas l'étouffement par la foule. D'un côté donc crêperie et parasols bariolés, de l'autre de quoi traire les vaches. Toute la toiture est de tôle ondulée, comme il est de large usage dans toute la région.

Par derrière un large pignon habillé principalement de vieux tavaillons (ces espèces de tuiles de bois), quelques stères de bois de chauffe protégés succinctement par des tôles.

Il y a quelques temps, on pouvait encore entendre parfois le sifflement des marmottes. Les nombreux rapaces sur le plateau les auraient-ils fait disparaître ? 

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