Wayangs.



Un joli groupe de trois marionnettes balinaises ou javanaises formaient avec masques et tissus indonésiens une sympathique composition, bien compliquée. A l'atelier de Margency elles nous servaient de modèles.

Les décorations de ces wayangs indonésiennes présentent une formidable richesse de détails extraordinaires qui semblent destinées à entretenir les ambiguïtés et les incohérences. Ainsi un personnage porte-t-il à la fois des attributs féminins et masculins, une spirale ressemblant à une coquille d'escargot devient une tête d'oiseau, le coq a des dents, etc.

J'ai voulu simplement me laisser porter par l'impression qu'elles m'ont laissé. 

La petite cascade en aval du pont Piccot. Aquarelle d'eau-vive.


Encore le Risse, ce petit torrent qui part des hauts de Mègevette, qui traverse Onnion en chantant et descend jusqu'aux bas de Saint-Jeoire-en-Faucigny pour se jeter dans le Giffre juste avant que celui-ci rejoigne l'Arve.

Le Risse, c'est un programme sans cesse renouvelé. L'été dernier je crois que je l'ai peint huit fois, en essayant chaque fois autre chose. 

Mais finalement il me semble que le résultat dépend moins du papier et de la technique essayée que de mon humeur et ma fatigue au moment de la peinture. Le sujet de l'eau vive se rapprocherait-il de l'auto-portrait ?

Bonne Année 2017. Happy new year.


Je vous souhaite une heureuse année 2017,
pleine de vérité, de créativité, de liberté,
d'harmonie et de couleurs.

Faites de belles rencontres, à commencer par celle de vous-même un pinceau ou un crayon à la main. L'art nous rend libre.




Etude d'eau vive, aquarelle


 L'été dernier je me suis retrouvé plusieurs fois au bord du Risse. Je croyais bien connaître ses rives et ses rochers, mais j'ai pu me rendre compte encore une fois combien ce petit torrent pouvait subir chaque année des modifications assez importantes.

Un peu en aval du pont Piccot j'avais quelques habitudes, je croyais pouvoir m'installer rapidement sur des rochers confortables. Mais non, l'abord est devenu difficile, mes rochers-fauteuils favoris inabordables ... D'une certaine façon, c'est tant mieux, cela m'oblige à observer, rechercher ... et peindre rapidement !

L'eau vivante du torrent. Aquarelles jumelles




C'est un plaisir de se retrouver seul dans la nature avec ses pinceaux et couleurs.

Seul au bord du torrent, le Risse.

Ce jour de Juillet j'ai peint deux aquarelles en même temps, avec des papiers différents et des techniques un peu différentes. Lorsqu'il fallait laisser sécher l'une je continuais l'autre. Finalement cela évite quelques bêtises, car je suis habituellement impatient, je n'attends pas assez que la feuille sèche, surtout en milieu humide, à l'ombre, comme c'est le cas lorsqu'on est assis un peu inconfortablement sur une pierre au bord de l'eau.

En produisant ces deux jumelles au moins me suis-je donné du temps. 

Du bon temps.

Quel plaisir de peindre le torrent en trempant le pinceau directement dans ses eaux !

Rochers du Risse. Aquarelle


Profitons que la neige ne soit pas encore tombée sur Onnion pour revisiter le Risse, cette petite rivière qui a pris sa source au-dessus de Mégevette et qui coule au fond de la vallée en sautant de rocher en rocher. 

Près du Pont Piccot on peut facilement l'approcher et s'installer pour peindre. Quel plaisir de peindre le Risse en trempant son pinceau dans son eau. 
C'est ce que nous avons fait en juillet de cette année, puis j'y suis retourné plusieurs fois, en essayant des papiers, des couleurs, des manières de faire.

Voici la première aquarelle de cette  petite série sur le Risse en l'été 2016.

Poses de novembre.






Restons simple


La "coulée verte" qui traverse la plaine du Plessis-Bouchard est d'une effroyable monotonie. C'est un ruban rectiligne, froid, posé sur un gazon uniforme. On y a planté des rangées bien alignées d'une seule espèce de poiriers, qui n'ont évidemment pas tardé à être malades. On remplace les mourants par une espèce unique de chêne, je crois, ce qui double la variété arboricole mais ne suffit pas à assurer la diversité qui permettrait la résistance aux parasites ... et un minimum de beauté.Peut-être les architectes qui ont conçu ce site auraient-ils du penser à planter des arbres en béton ? Au point où on en est ...

Je trouve difficile de peindre un tel sujet, somme toute dénué de tout point d'intérêt. 
Pour moi c'est compliqué de faire simple !

Le chalet dit "de ma grand-mère", aquarelle


C'est à Plaine-Joux, au-dessus d'Onnion, à 1300 m d'altitude à peu près. Un grand chalet, le dernier il me semble où l'on élève encore des vaches l'été sur ce plateau.
Il y a quelques années une partie du chalet était devenue "crêperie du Chalet de ma grand-mère". Même si le chalet est relié à la route goudronnée par un chemin accessible aux voitures pas trop basses, on n'y risquait pas l'étouffement par la foule. D'un côté donc crêperie et parasols bariolés, de l'autre de quoi traire les vaches. Toute la toiture est de tôle ondulée, comme il est de large usage dans toute la région.

Par derrière un large pignon habillé principalement de vieux tavaillons (ces espèces de tuiles de bois), quelques stères de bois de chauffe protégés succinctement par des tôles.

Il y a quelques temps, on pouvait encore entendre parfois le sifflement des marmottes. Les nombreux rapaces sur le plateau les auraient-ils fait disparaître ? 

Les falaises de Pétetoz, aquarelle


J'aime cette petite rando classique vers le lac de Pétetoz, en partant de La Chèvrerie. On longe la rive droite du Brevon, Malheureusement pour nous promeneurs estivaux, le chemin autrefois de la largeur d'une charrette a pris l'allure d'une large piste de ski de fond, à coups de bulldozer. On arrive cependant assez vite sur un petit sentier qui traverse une pittoresque forêt de contes de fées - ou d'épouvante, c'est presque la même chose. On arrive aux sources du Brevon, qui sort de la falaise. Un large chemin amène au pied d'une pente un peu raide. Le chemin ne tient qu'à l'aide des puissantes racines des épicéas entre lesquelles il zigzague. Nombre de ces beaux arbres ont été abattus il y a quelques années. On arrive enfin près du lac, noir et jaune, entouré d'une tourbière dans laquelle on s'enfonce facilement. Le lac est dominé par de grandes falaises boisés. Ce paysage sauvage semble un peu irréel. 
Il faut trouver un endroit pas trop humide où l'on peut s'asseoir pour peindre très rapidement.
On repartira en montant un autre sentier accroché aux racines des grands arbres, qui nous mène aux pâturages et aux chalets de Pétetoz. On en redescendra en partie par un chemin jeepable très pentu, puis des sentiers qui coupent les lacets du chemin forestier.

Montigny-lès-Cormeilles, peinture sur le motif.


Journée de peinture sur le motif à Montigny-lès-Cormeilles organisée par les Couleurs de l'Art. Journée très sympathique et ensoleillée.

Occupés à peindre un coin de la mairie, au style si typique, nous avons vu défiler quelques mariages, certains calmes, d'autres plutôt bruyants. Entre deux, en attente des retardataires, l'adjoint au maire nous a salué de la fenêtre de la salle des mariages. 
J'ai rajouté quelques coups de pinceaux derrière le carreau pour lui rendre son amical geste.

Tôles et bois à la Combaz, aquarelle sur le motif.


Toujours pendant la semaine de stage aquarelle à Onnion.

Nous avions pu sortir, mais il faisait froid et la pluie menaçait. La Combaz offre des possibilités d'abri, rudimentaire certes, mais abri tout de même. Tout à côté de l'auvent salvateur se trouvent depuis des années de vieilles tôles ondulées qui ont du avoir pour mission de protéger le bas de la paroi de bois rongé par le temps et les intempéries.

Il fallait faire très vite, la pluie est venue.

Baroque savoyard : l'église d'Onnion, aquarelle sur le motif


La météo n'a pas été très sympathique avec le stage d'aquarelle à Onnion (Haute-Savoie), qui s'est déroulé du 9 au 16 juillet. Cependant les sujets ne manquaient pas. Il a fallu parfois se rabattre sur l'atelier mais il a aussi été possible de peindre sur le motif, au sec.

Un de nos sujets a été l'intérieur de l'église d'Onnion.

De style baroque savoyard, elle a été restaurée assez finement il y a quelques années, peut-être à l'occasion de la canonisation, par Jean-Paul 2 il me semble, d'un enfant d'Onnion : François Jacquard, mort en martyr en Chine au 19 ème siècle. Une des chapelles de l'église contient des reliques du saint onnionais, un morceaux d'os et de la cordelette qui a servi à l'étrangler si ma mémoire ne défaille pas trop.

Un des défis de la peinture à l'intérieur de l'église est le manque relatif de lumière. Il est nécessaire de laisser les yeux s'habituer à l'obscurité, ce qui n'est pas du temps perdu car on se laisse alors pénétrer de l'atmosphère du lieu. Celui-ci impose le respect et l'humilité, que l'on soit croyant ou non. 

Au premier abord la décoration parait assez chargée.Toute l'architecture est peinte, décorée. Les arcs de plein cintre, les colonnes, les pans de murs, le dôme, toutes les formes sont soulignées par des cadres peints avec une grande diversité de nuances et de contrastes. Cependant il s'avère à l'analyse que cette variété construit en fait une harmonie colorée assez exemplaire, qui confère à l'ensemble une unité. C'est ce que j'ai retenu de cette expérience, peut-être parce que c'est un principe assez général auquel je crois, qui peut s'appliquer aux organisations humaines : on peut construire un ensemble d'une belle unité dans la diversité de ses éléments. L'édifice n'est pas une juxtaposition informelle de pièces, de formes et de couleurs, mais un ensemble de mises en relations. Ainsi le bleu de l'autel à droite va-t-il répondre à celui du dôme, et à ceux des murs du maître-autel. Ils sont tous, symboliquement, placés en hauteur où ils attirent le regard. Les ocres, les jaunes, les crèmes et les ors tissent une toile de correspondances et de contrastes subtils qui forment le fond sur lequel viennent s'inscrire les formes circulaires et les lumières.

Il m'a fallu un certain temps pour faire fi de tous les détails qui de prime abord attirent l'oeil et tenter de restituer en peu de temps ce que j'ai cru comprendre de l'atmosphère baroque de ce lieu.

La Combaz


Le petit hameau de La Combe est situé au dessus de Mégevette, sur la pente menant au plateau de Plaine-Joux. J'aime venir y peindre, seul ou avec les balades-aquarelle. Mille sujets s'y offrent aux yeux et aux pinceaux

Autrefois, c'est-à-dire avant que la route relie Mégevette à Plaine-Joux, un lactoduc, ou plus exactement un pipe-lait, reliait ce hameau à la fruitière de Mégevette. Il en reste juste la cabane en bois d'où l'on envoyait environ 1000 litres de lait tous les jours quand les vaches étaient en montagne.

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