REFLETS, une exposition de Lenka Feldstein à Beauchamp



Voici une expo telle qu'on aimerait en voir souvent : des céramiques d'une extraordinaire sensibilité qui nous touchent et qui nous sont instantanément compréhensibles parce qu'elles sont notre reflet et nous parlent de nous-mêmes.
 
Lorsque des oeuvres d'une si grande simplicité apparente dégagent autant de poésie, c'est la grâce qui nous atteint.
 
Lenka a apporté ses oeuvres depuis la Bohème : précipitez-vous pour les voir.

Première balade-aquarelle à Taverny : le Parc de l'hôpital




Enfin le soleil un jour où nous pouvons sortir les pinceaux au grand air. Je crois que cela leur fait du bien, comme à mes doigts ankylosés... par l'hiver, n'allez pas croire que ce serait l'âge.

Nous étions quatre ce samedi. Le Parc est magnifique, avec ses très beaux arbres du 19 ème siècle. Nous nous sommes installés sous les branches d'un cèdre, devant cette façade d'essences variées, dont un extraordinaire hêtre pourpre sous les branches duquel mon jardin  tiendrait sans peine.

La lumière et les couleurs changent vite.

Le confort des travaux à l'atelier nous a fait perdre des réflexes essentiels : voyager léger, aller vite à l'essentiel, laisser jouer notre spontanéité, nos sentiments et nos impressions plutôt que d'accomplir des gestes techniques, se lâcher, savoir s'arrêter à temps (oh que c'est difficile !). Les premiers gestes sont maladroits, lourds, hésitants. Et puis progressivement se font plus osés, même s'il reste tant à faire pour les libérer totalement.

Le résultat n'est pas terrible ? Peu importe pour l'instant, c'est un vrai grand plaisir. Partagé.

Nous voudrions qu'un groupe d'aquarellistes, dessinateurs, peintres ... puisse travailler ainsi ensemble, à Taverny et alentours. En été la nature peut nous accueillir. Mais pour l'hiver, nous sommes à la recherche d'un local. Toute suggestion sera bienvenue.
 

Caméléon, faience émaillée



Le modelage émaillé présente quelques analogies avec l'aquarelle :

C'est un jeu dans lequel on cherche la lumière et les ombres. On va essayer d'agripper la lumière et de provoquer des contrastes.

Mais comme à l'aquarelle, une bonne part est laissée au hasard : l'émail, devenu liquide pendant la cuisson, va couler, les différences d'épaisseur provoquant des différences de transparence et de valeurs.


Septembre 2014 : cette pièce a obtenu la médaille de bronze de sculpture au Salon des Arts de Taverny. Merci.

Salon des Arts à MARGENCY du 22 au 30 Mars 2014


Rencontre avec les artistes Samedi 22 à 17 h
Vernissage 17 h 30
Visite guidée de l'expo Dimanche 23 à 15 h


La neige et l'eau


Le soleil chauffait, la neige fondait vite. J'ai voulu tenter une dernière petite aquarelle "raquettes aux pieds". 
A Mégevette dans le hameau des Moulins, passe le Risse qui n'est encore à cet endroit qu'un petit ruisseau. L'ombre des arbres penchés faisait de jolis rayures sur la rive et sur l'eau.
Ce fût une des installations les plus inconfortables qui soit pour peindre, je ne suis pas resté très longtemps sur place.
Après avoir rangé mon matériel dans le sac à dos, je montai sur le talus pour prendre quelques photos. Là j'ai vu que l'on m'espionnait d'assez près, sans bruit, certainement depuis un bon petit moment : le héron m'a toisé un court instant, méprisant, avant de me tourner le dos avec impolitesse et de prendre son envol adroitement entre les arbres. 
Je suppose qu'il n'avait pas aimé ma peinture.

Peindre dans la neige, raquettes au pied



C'est on ne peut plus inconfortable, et peut-être ridicule : on pourrait obtenir un résultat si différent   en travaillant à l'atelier d'après photo. Oui mais, quel plaisir !  L'approche est difficile, chaque changement de point de vue coûte un gros effort. Après s'être installé vaille que vaille, le dessin est nécessairement jeté très rapidement, un peu à l'aveugle. Le résultat n'est que la trace d'un instant. C'est tout.

Transparences 1






Être transparent c'est laisser passer la lumière. Hormis dans le vide, la transparence n'est jamais parfaite, et c'est heureux pour le peintre ou le photographe, car la lumière est modifiée lorsqu'elle passe à travers l'eau, le verre ou lorsqu'elle filtre à travers la dentelle. Elle dévie, change de fréquence, c'est-à-dire de couleur, se réfracte, se diffracte, crée des ombres bizarres.  Il en résulte des images finalement étonnantes, passionnantes à observer, mais souvent difficiles à interpréter, d'autant qu'un minuscule mouvement de tête suffit parfois à la modifier considérablement.
Bel exemple d'un "effet papillon", c'est-à-dire d'un système où une toute petite déviation des conditions initiales se traduit par de grands changements.

(Image modifiée le 21 juin 2014)

Portrait de Lenka et Jakub



Lenka est une artiste Tchèque. Elle viendra exposer ses belles céramiques cette année à Beauchamp, près de Taverny (Val d'Oise), je vous informerai dès que possible des dates de l'exposition.

Le portrait de Lenka et de son mari Jakub a été saisi lors de leur venue à Taverny en juin dernier, dans le cadre du vingtième anniversaire du jumelage de Sedlcany avec Taverny.

J'ai peint l'aquarelle en interprétant la photo. Très mauvaise surprise avec le papier, composé de cellulose et de coton. Les brins de coton forment des petits îlots régulièrement espacés absorbants l'eau et les pigments, tandis que le substrat cellulosique reste presque glissant. Les effets sont assez imprévisibles.

Vous pouvez vous faire une idée du beau travail de Lenka en parcourant son site Vpolikamen 

Vous pouvez d'ailleurs acheter directement ses oeuvres en cliquant sur "e-shop" en haut à droite de l'écran de Vpolikamen (une couronne tchèque vaut environ 0,36 euros, 1 euro vaut environ 27 czk).

Vieux Saint-Prix


La vieille rue, pavée, semblait garder la trace des pas qui l'avaient parcourue. Depuis quelques mois la rue a été refaite, elle est bien aplanie, rigoureuse, froide.
En peignant cette aquarelle en octobre dernier je n'ai pu m'empêcher de tenter de reconstituer l'ancienne atmosphère qui s'y dégageait.  

Le Mont Billat, depuis le col de Pertuis


Le Mont Billat est fascinant. Situé sur la commune de Bellevaux, en Haute-Savoie, on y accède généralement depuis les jolis chalets de la Buchille, où l'on laisse la voiture. La voie classique consiste alors à se rendre au col du Pertuis par un chemin carrossable, puis à grimper le sentier qui emprunte tantôt la crête, tantôt quelque traversée d'une prairie bien pentue, si pentue qu'avant de rejoindre la dernière crête vers le sommet le sentier a souvent été abimé et on passe en s'agrippant à des câbles et des chaînes. Au sommet, le panorama à 360 degrés est simplement magnifique.
Mais ce jour-là, 11 août, nous ne voulions pas l'escalader, simplement lui tirer le portrait. Je m'y étais déjà essayé depuis la Pointe des Journées, que l'on atteint facilement depuis le Pertuis, sans réussir à rendre les effets de lumière dans la pente. Aussi je voulais rechercher un point de vue qui soit davantage en contre-plongée. Nous avons simplement descendu sur quelques dizaines de mètres la pente qui, du Pertuis, plonge vers l'est. Là, il était difficile de trouver un emplacement qui offre à la fois une belle vue et une position qui, sans être forcément confortable, soit au moins raisonnable pour peindre ou lire, disons : de quoi poser une ou deux fesses, la boîte de peinture et deux gobelets d'eau.
La lumière rasante était belle mais les ombres s'allongeaient à grande vitesse. Il a fallu faire vite, mais j'étais relativement satisfait du résultat.
Sur le retour une violente douleur me prit le mollet, les effets se font encore sentir aujourd'hui...

La fontaine aux pélerins à Saint-Prix, dans le Val d'Oise



Il faisait encore un joli soleil en ce début d'octobre, et l'Atelier d'Aquarelle s'est déplacé jusque sur cette jolie place du vieux village de Saint-Prix..
Bonheur de pouvoir retrouver les sensations de la peinture en plein air, je crains de ne pas le retrouver de sitôt.

Des noix et des pommes




Cette fois-ci, c'est à l'Atelier Municipal d'Arts Plastiques, avec Loïc Wibaux comme maître, qu'on se remet en conditions pour affronter d'autres défis.

Transparence



La reprise des pinceaux en septembre a été difficile. Pour commencer, petit exercice à l'Atelier Aquarelle du Cercle Culturel de Margency (Val d'Oise), où l'on apprend beaucoup dans une ambiance sympa. 



La montagne de Sous-Dine


La montagne de Sous-Dine est un magnifique plateau pentu, près de celui des Glières. Son sommet offre un éblouissant panorama sur 360 °. Nous avions gravi près de 1000 m de dénivelé pour atteindre le sommet, et s'accorder une pause repas et aquarelle.

Les strates de lapiaz calcaires suivent la pente et s'effondrent par endroit. En cette fin juillet la flore reste magnifique, et des névés persistent dans les dolines. Superbe montagne.


Sales : la Barme Froide



Parmi les belles randonnées au départ de Sixt-Fer-à-Cheval, une me ravit chaque année, celle du vallon et des Chalets de Sales.
Après avoir avalé 600 à 700 m de dénivelé, c'est la pose casse-croute et aquarelle. Nous étions au pied de la Barme Froide qui nous toisait. Près de 300m nous séparait de son sommet. Je l'ai croquée plus rapidement que je ne la grimpais il y a quelques années, pour aller admirer les Laouchets de Platée.

Nériage




Il n'y a pas que l'aquarelle dans la vie, ni sur ce blog.

Le nériage est une technique de poterie dans laquelle on juxtapose plusieurs terres de différentes couleurs.
Apparemment simple, la technique présente plusieurs difficultés : les coefficients de rétractation au séchage des terres doivent être identiques, et il faut éviter qu'une terre salisse l'autre.

Pour la pièce ci-dessus, je me suis contenté de récupérer des morceaux issus de précédents essais et de les incorporer en feuilleté volontairement irrégulier à une terre de base verte. Les effets sont dus à ce curieux hasard situé entre homogénéité et chaos.

C'est, si je peux me permettre, un coup de bol.

Les plus consultés depuis un an :