L'arrosoir au papillon. Aquarelle et encre


Petite modif de l'arrosoir rouillé.

Cette aquarelle sera présentée au 51 ème Salon des Arts de Bessancourt, du 17 au 26 avril 2015.

Baroque et moderne. Reflets d'aquarelle


A Prague, le moderne a épousé le baroque sans le dénaturer, au contraire. La liberté et la diversité des styles et des couleurs apportent une incomparable richesse.

Dans nos villes on a trop tendance à imposer l'uniformité des styles et des couleurs. Ce n'est pas ainsi que l'on crée de la culture et de la beauté : au contraire on les fige. 

Je suis sûr qu'on gagnerait beaucoup en supprimant nombre de règles dites d'urbanisme contraignantes et souvent absurdes.

Aquarelle : nouvelles poses




 


 Quatre poses de vingt minutes. Je ne fais aucun dessin préalable, je travaille directement au pinceau.
 
 
Puis une pose de dix minutes.
 

Balade-Aquarelle dans la neige, quelques astuces.


Je sais que ça parait ridicule d'aller faire des aquarelles raquettes aux pieds. Pourquoi ne pas prendre des photos et retranscrire ensuite tranquillement à l'atelier ? Tout simplement parce que les impressions fugaces et dynamiques ne passent pas à la photo. La photo est confortable, la montagne en hiver ne l'est pas. La photo se laisse regarder longuement et directement, pas la montagne, qui nécessite une marche d'approche et d'apprivoisement. On ne peut pas avoir le même état d'esprit devant la photo et dans l'air de la montagne.
 
Il n'empêche qu'il faut prendre quelques précautions et adapter ses méthodes aux conditions particulières. Voilà quelques trucs issus de l'expérience.
 
Où s'asseoir ? J'ai essayé sur les raquettes, sur des rochers ou des branches : vraiment trop dur. Sur la neige, vraiment trop froid et humide, même sur le poncho imperméable. J'ai essayé debout : ça ne marche que si on peut avoir le matériel à portée de main. Je n'emmène plus de chevalet, trop encombrant, tout mon matériel doit tenir dans mon sac à dos. Alors ? J'ai utilisé cette année un petit protège-genoux en plastique expansé (6 euros dans un magasin de bricolage ou jardinage), très léger, confortable et isolant.
 
Quel papier ? Incontestablement du papier coton, seul à même d'absorber l'eau dans ces conditions.
 
Quelles couleurs ? J'utilise quelques couleurs en godets, dont je connais par cœur l'emplacement dans la boîte. En fait 3 ou 4 couleurs suffisent largement.
 
Quelle eau ? Question apparemment curieuse, mais ici il faut faire face au gel. L'eau trop fraîche gèle trop vite. L'eau trop chaude fait fondre la neige sur laquelle le gobelet est posé. Pour la dernière aquarelle ci-dessus, j'ai simplement ajouté quelques gouttes d'alcool à 90 ° dans l'eau, elle n'a pas gelé. Par contre les couleurs diffusaient de manière différente. Je poursuivrai l'expérience à l'atelier ! Je testerai aussi l'eau salée.
 
Restent quelques problèmes non résolus.
Le plus important concerne le séchage. Même lorsqu'il est possible de placer quelque temps l'aquarelle au soleil, le séchage est beaucoup trop lent. Et lorsque l'on replace l'aquarelle dans le sac, même entre des papiers absorbants, les couleurs sont altérées. Il faudra essayer des chaufferettes pour les mains, je ne crois pas au sèche-cheveux à piles !
 
La vision, avec la neige et le soleil, reste aussi difficile.
 
L'aquarelle ci-dessus a été réalisée à l'entrée de Plaine-Joux, il y a une dizaine de jours.

Pointe de Chavasse à Sommand : aquarelles dans le froid.



Le ciel était bleu. Je suis monté en raquettes, depuis Sommand, vers le col Cordon, pour avoir une vue bien dégagée vers le col de Chavan et la Pointe de Chavasse.
 
J'ai trouvé une espèce de petite terrasse de neige que j'ai aménagée pour m'asseoir. A l'ombre, il faisait assez froid.
 
 
Après avoir rapidement croqué la Pointe de Chavasse, je me suis tourné vers la Haute Pointe, qui me dominait à ma gauche.
 

 
Il fallait faire très vite : l'eau gelait dans le gobelet, et les pinceaux ramenaient des glaçons !
 
 
Sur la palette je ne pouvais plus mélanger les couleurs, ni même les diluer à mon gré : il n'y avait plus que des glaçons colorés.
 
Comme l'endroit était désert, j'ai tenté de laisser sécher mes feuilles avant de rentrer. Las ! le soleil était maintenant un peu loin, et, comme d'habitude, je me suis résolu à ranger dans le sac des papiers bien humides...
 
Mais peu importe ces aléas, je crois avoir commencé à saisir un peu de l'esprit du lieu.
 
 

Pointe de Miribel : aquarelle sous la neige.


Il s'est mis à neiger alors que je tentais de m'installer pour croquer, encore une fois, la pointe de Miribel. Je décidai néanmoins de résister, de me réfugier sous les branches basses d'un épicéa où je serai, du moins le croyais-je, un peu à l'abri, et d'où je pourrai poursuivre mon croquis.


En se déposant sur le papier, les flocons provoquaient de curieuses granulations, que je trouvai d'un bel effet :

 

Mais il était impossible de sécher quoi que se soit, impossible aussi de rentrer en protégeant la feuille : j'ai du me résoudre à ranger le bloc de papier mouillé dans le sac, sachant que les couleurs hélas continueraient à diffuser.
Si quelqu'un connaît une astuce pour sécher la feuille dans ces conditions, je suis preneur.
 
En poursuivant la balade avant de rentrer à la voiture, le brouillard jouait à cache-cache avec la montagne.
 



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