L'abreuvoir et le tronc de sorbier : une touche de liberté

Passent parfois devant nos yeux des "paysages" étonnants que nous peinons à voir.

En juillet cette année; au petit hameau du Replan, sous la pointe de Miribel, Catherine a décidé de peindre le petit abreuvoir. Perchée sur la petite terrasse du chalet qui domine la petite place, elle a livré un travail très personnel.


Catherine : l'abreuvoir du Replan
 
Catherine avait goûté l'aquarelle au cours d'une "balade-aquarelle" d'une année précédente, lui donnant le goût du travail de peinture.

Un arbre, un sorbier des oiseleurs, nous abritait du soleil. Les lichens recouvrant son tronc y dessinaient une curieuse géographie qui me servit de prétexte à laisser courir mon pinceau et essayer très librement quelques couleurs et textures.



J'ai ressenti ce jour-là, de manière palpable, presque physique, passer un esprit de liberté à travers nos aquarelles. Rien de spectaculaire, bien loin des recherches artistiques contemporaines, mais une expérience concrète curieuse et personnelle. 

Portrait de Morgane

Morgane est la première de nos petites-filles.

Il m'est très difficile de faire le portrait de quelqu'un que je connais bien et que j'aime. Tout au long de mon travail je ne me sens pas libre, je m'inquiète de la manière dont le modèle regardera son image. Quelle sera sa réaction ? Se reconnaitra-t-il ? Acceptera-t-il l'interprétation ?
J'avais déjà ressenti cette gène en travaillant aux portraits de Perrine, de Clémence et de Mamy. Difficile de se détacher du sujet, de chercher de nouvelles émotions au-delà de nos sentiments.

Cependant à chaque fois j'y mets tout mon coeur et plus encore. Bon anniversaire Morgane !

 
 



Couleurs d'automne sur l'Oise à l'Isle-Adam

Le dernier jour d'octobre est resté particulièrement doux et ensoleillé.
Comment ne pas en profiter pour tenter de saisir les magnifiques couleurs des arbres ?

Depuis l'Isle-Adam un chemin pédestre longe l'Oise vers Mours, vers l'Est. Il faut marcher assez longtemps pour atteindre des emplacements où la vue sur la rivière se dégage et où l'on peut s'installer pour peindre.

L'eau était tranquille, le vent léger entraînait des milliers de feuilles ocrées sur l'Oise. Elles y formaient curieusement de longs rubans oscillant lentement au rythme de la rivière endormie. Par moments le vent se calmait complètement et l'Oise, redevenant un miroir presque parfait, posait pour moi. Les feuillages et l'eau présentaient sans broncher leur palette de couleurs chaudes. Tout était simple.





Puis une péniche est passée, l'eau s'est réveillée. Brusquement j'ai repris conscience. J'avais mal aux pieds, j'avais un peu froid. Le papier aussi, sans doute, car il ne séchait plus. Le soleil se couchait une heure plus tôt ce jour-là, alors le papier et moi avons décidé d'interrompre le jeu, et de le reprendre le soir à la maison.

La nuit suivante j'ai rêvé de couleurs d'automne.

Dans les mois qui viennent il sera difficile de sortir pour aller peindre sur le motif.

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