Baroque savoyard : l'église d'Onnion, aquarelle sur le motif


La météo n'a pas été très sympathique avec le stage d'aquarelle à Onnion (Haute-Savoie), qui s'est déroulé du 9 au 16 juillet. Cependant les sujets ne manquaient pas. Il a fallu parfois se rabattre sur l'atelier mais il a aussi été possible de peindre sur le motif, au sec.

Un de nos sujets a été l'intérieur de l'église d'Onnion.

De style baroque savoyard, elle a été restaurée assez finement il y a quelques années, peut-être à l'occasion de la canonisation, par Jean-Paul 2 il me semble, d'un enfant d'Onnion : François Jacquard, mort en martyr en Chine au 19 ème siècle. Une des chapelles de l'église contient des reliques du saint onnionais, un morceaux d'os et de la cordelette qui a servi à l'étrangler si ma mémoire ne défaille pas trop.

Un des défis de la peinture à l'intérieur de l'église est le manque relatif de lumière. Il est nécessaire de laisser les yeux s'habituer à l'obscurité, ce qui n'est pas du temps perdu car on se laisse alors pénétrer de l'atmosphère du lieu. Celui-ci impose le respect et l'humilité, que l'on soit croyant ou non. 

Au premier abord la décoration parait assez chargée.Toute l'architecture est peinte, décorée. Les arcs de plein cintre, les colonnes, les pans de murs, le dôme, toutes les formes sont soulignées par des cadres peints avec une grande diversité de nuances et de contrastes. Cependant il s'avère à l'analyse que cette variété construit en fait une harmonie colorée assez exemplaire, qui confère à l'ensemble une unité. C'est ce que j'ai retenu de cette expérience, peut-être parce que c'est un principe assez général auquel je crois, qui peut s'appliquer aux organisations humaines : on peut construire un ensemble d'une belle unité dans la diversité de ses éléments. L'édifice n'est pas une juxtaposition informelle de pièces, de formes et de couleurs, mais un ensemble de mises en relations. Ainsi le bleu de l'autel à droite va-t-il répondre à celui du dôme, et à ceux des murs du maître-autel. Ils sont tous, symboliquement, placés en hauteur où ils attirent le regard. Les ocres, les jaunes, les crèmes et les ors tissent une toile de correspondances et de contrastes subtils qui forment le fond sur lequel viennent s'inscrire les formes circulaires et les lumières.

Il m'a fallu un certain temps pour faire fi de tous les détails qui de prime abord attirent l'oeil et tenter de restituer en peu de temps ce que j'ai cru comprendre de l'atmosphère baroque de ce lieu.

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