Neige sur la pointe de Miribel


La pointe de Miribel domine Plaine-Joux. Installé sur quelque hauteur des Prés-Chevriers, je pouvais observer la petite pointe tandis qu'un bouquet d'épicéas me masquait  les longues sinuosités des pistes de ski nordique qui jalonnent le plateau. Assis sur un monticule de neige, j'étais seul, même si quelques rares fondeurs glissaient de temps à autre à quelques centaines de mètres de là. 
 
Cette année, la température n'était pas bien basse, et la peinture n'a pas gelé sur la feuille. Par contre, je n'ai toujours pas trouvé le moyen de la sécher assez rapidement : avant de quitter les lieux, il faut se résoudre à "pomper" les zones humides (c'est-à-dire une grande partie de la feuille !) avec des mouchoirs en papier.
 
La peinture sur le vif dans la neige est malcommode, et le résultat douteux. Artistiquement, c'est certainement une hérésie. Pourtant je récidive et j'y trouve un certain intérêt : la nature s'offre à ma solitude. Je peux m'y poser un instant, même dans l'inconfort matériel, avec un sentiment de calme et de plénitude si profond que je ne pourrais évidemment pas le ressentir dans la chaleur de l'atelier.
 

Juste un bouquet d'arbres


Au cours d'une balade aquarelle. Juste un banal bouquet d'arbres, dont je voulais capter rapidement l'essentiel du dynamisme. La nature nous offre des multitudes de tableaux superbement composés, prêts à être regardés, admirés.

Hortensias séchés

 

Il y a des semaines qui paraissent plus dures que d'autres. On se demande si le ciel saura un jour repasser du gris au bleu, si les emm... finiront par ne plus rebondir et s'accumuler. Il faut de toute façon changer d'horizon. Sur un coup de tête j'ai choisi de rapidement accaparer les vases que Danielle avait amoureusement décorés d'hortensias séchés, pour l'hiver justement, et qu'elle avait égaillés de petites branches de gypsophile mêlé de deux ou trois brins de mimosas. Disposer le tout à "la va vite" sur une nappe, puis laisser pinceaux et couleurs accaparer mon esprit, sans trop chercher à réfléchir. Une espèce de drogue en somme.
 
J'ai regretté par la suite le côté vraiment sommaire de la composition, le peu de soin apporté à l'impression de perspective, la lumière et l'ombre trop faibles. En toute logique devrai-je m'atteler à faire un vrai tableau à partir de cet essai. Une autre semaine ?

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